vendredi 27 août 2010

Indescence!

Sur cette terrasse du boulevard St Michel,
Que reste-t-il de nous dans le regard des passants?
Un couple « collé serré » plein d’attentions,

Dessin Michel Framed-Boulevard StMichel le matin

Se rendent-ils compte de ce que je subis ?...
Sur la toile fine d’un pantalon d’été
Ta main posée sur mon genou
Se fait inquisitrice et remonte entre mes cuisses.
Un regard rieur,
Un baiser volé à la commissure de mes lèvres,
Une langue furtive sur le lobe de mon oreille,
Ta main continu son parcours dévastateur.
Comme le supplice de la goute d’eau,
Ce simple frôlement de tes doigts sur la toile,
Apparaît sans conséquences.
La permanence de cette action a raison de ma volonté.
Tu plaides « Innocente ».
Je réponds « Indécence ».
Tu n’as aucun scrupule,
Le parcours de tes doigts se fait plus incisif,
Et tu savoures avec malice,
Le résultat de cet acte gredin.
Assis au beau milieu d’une rue,
Pleine de touristes bucoliques

Crucifié sur ma chaise…


…Je bande !

mercredi 18 août 2010

Maison close

Interdit une fois de plus transgressé
Inconnu si souvent rêvé, discuté.
Un simple prénom pour réservation
Une entrée dissimulée entre deux oliviers
Comme deux enfants découvrant l’univers merveilleux d’une confiserie.
Et pourtant, dès la porte franchie.
Une sensation de sérénité
Ce lieu et ces occupants ont une âme
Ambiance feutrée, couleur chaude, éclairage doux
Traversé de couloirs calmes, pas feutrés par les épaisses moquettes.
On aimerait croiser au grès des salons, chambres et vestibules,
Leurs locataires du passé en tenu légère et bonne compagnie
Entendre de ça et là les rires francs, les soupirs ou les cris de jouissances
Hôtesse qui vous installe dans votre nid
Aucun doute sur l’objet de notre venue,
Mais une discrétion exemplaire
La porte se referme.
Commence alors la découverte du terrain de jeu




Rouge du sol au plafond
Jusqu’à la lumière diffusée par quelques candélabres
Drapé de tissus au plafond
De petit fauteuil « Crapaud » où il fait si bon s’aimer .
Au grand lit adossé au mur
Avec sa glace latérale dans laquelle nos corps emmêlés dansent.



Dans cette atmosphère de stupre.
Aimer fut un jeu, un délice, un rêve
Au revoir, de notre hôtesse…
Sans nuls doutes !

lundi 9 août 2010

Vacances




Repos et du dépaysement, à mon tour de vous abandonner.
Je ne pars pas, à pied, avec mon sac et ma guitare sur le dos (j'adorerai!..) mais qu'importe je pars et c'est probablement là l'essentiel.
Et je serai là!

Photo PSganarel
Merci pour tout ces petits moments avec vous!
Je vous réserve tout de même quelques surprises pendant mon absence.

A bientôt!

jeudi 5 août 2010

La sieste

La ville est assommée par la chaleur.
A cette heure, rien n’est plus possible
Les fenêtres sont grandes ouvertes,
Derrière les volets à persienne frêle barrière sur la rue,
Filent quelques rais de lumière.
Tu sors d’une douche rafraichissante
Léger drapé de soie sur tes épaules qui voile à peine ta naturelle indécence
Ceinture que tu dénoues pour en laisser les pans flotter,
Peau douce de ton ventre orné en son centre d’une fleur scintillante,
Fières ballons érigés d’une pointe tendue .

J’aurais aimé te rejoindre pour en dessiner les contours,
Faire glisser la soie le long de tes épaules,
L’accompagner délicatement vers le sol,
Déposer un baiser dans ton coup pour capter la fraicheur de ta peau,
Venir former de mes mains,
Un berceau pour tes seins, et en attraper la pointe.
Ramasser tes jambes pour te déposer cet autel du plaisir,
Venir boire à ta coupe le nectar de tes envies,
Sentir ton corps s’ouvrir, se cambrer pour se donner encore,
Écouter avec ravissement les premiers soupirs de ce plaisir naissant ,
Sentir dans le même temps ma virilité se tendre.
De cet appel qui me voudrait planter en toi….


Mais, voilà tu ne l’entendais pas ainsi !
Je ne pouvais que laisser faire lorsque, d’une bouche papillon,
tu détournais mon attention de ces rubans de soies que tu enroulais autour de mes poignés et de mes pieds.
Avant de les attacher aux montants du lit.

C’est sans plus difficulté que tu te débarrassais
De ma chemise et de mon bermuda ,
Me laissant crucifié et nu sur ce lit alors que tu partais prendre ta douche.
Maintenant rafraichie, tu reviens profiter de ta proie,
Jouir d’un corps à ta merci,
Quelques coups de griffes ‘pate de velours’ aux endroits les plus sensibles,
Te rassasier de l’odeur de mon corps,
Mon sexe sur ta joue,
Baisers et coups de langue incendiaires.
Tu es partout, mais ton envie est physique,
Ton ventre qui réclame sa part du butin.
Alors tu te lèves, mets tes pieds à hauteur de mes aisselles,
Attrape dans ton dos les montants du lit,
Et viens doucement t’asseoir sur mon visage.
Ta peau est fraiche, parfumée et légèrement humide.

Mais telle une amazone,
Fière cavalière dressée sur ses étriers,
Te voila chevauchant ma bouche.
Lent chalouper du bassin,
Ta perle tendue comme un pistil de tulipe,
Tu viens rechercher la caresse de ma langue,
La succion de mes lèvres.
Ton mouvement est ferme et profond,
Mais son rythme se fait syncopé.
Tu cries maintenant ton plaisir à cette chevauchée immobile,
Pendant que tu m’inondes de ta mouille.
Devant tes yeux, mon sexe turgescent dressé vers le ciel.
Oscille au grès de tes assauts,
Palpite de l’envie folle qui me tenaille,
Avec cette vague qui te submerge,
Sauvage est le rugissement de plaisir qui t’emporte .
Tu lâches le lit pour te coucher er sur moi,
Et viens me branler avec énergie.

Je bois encore ton sirop lorsque je décharge.
Les lourds jets incandescents t’atteignent au visage.
Chatte, tu t’étires de tout ton long,
Pour venir laper d’une langue gourmande,
Les dernières gouttes acidulées de ma sève coulant le long de ma queue .
Quand enfin tu me libères, c’est pour mieux te blottir contre moi,
Et profiter le plus longtemps possible de notre première…
….Sieste estivale !