mardi 27 mars 2012

Dans la peau...


Sur la couche adultère,
Au cœur de cette nuit ramassée,
Quand après l’emportement de vos ébats,
Enfin vous retrouvez le calme,
D’un sommeil réparateur,
Alanguie dans la chaleur de son corps d’amant,
Fidèle démon de vos nuits.
Dans l’inconscient de  vos rêves,
Le corps se rappelle,
Comme au premier jour,
Ces tendres retrouvailles au cœur de la nuit,
Vous font retrouver les frémissements du plaisir,
Comme par gourmandise,
On reprend une part de dessert après le café.

Sur ce petit nuage baigné de soleil,
Derrière les paupières closes,
Sa main réunit vos poignets,
En croix au dessus de votre tète.
Prévenant toute défense.
Le corps abandonné à sa volonté,
Prise dans l’étau de ses jambes,
Qui lentement vous ouvre à sa caresse.

Le rêve se fait tendre,
Sur votre peau nue,
Les doigts se promènent légers,
Dessinant vos courbes,
Suivant les frissons qu’ils réveillent,
Au sommet de vos seins,
En téton alangui se dresse,
Rêvé, le désir est si doux.
Quand sous la main qui caresse,
Le corps ondule,
Le corps se cambre,
Le corps appelle l’indécence,
D’une caresse intime.

Dans l’obscurité de la nuit,
Le souffle se fait gémissement
Crucifiée,
Abusée,
Le corps exulte,
Aux limites de l’inconscient,
Feu d’artifice sous les paupières,
Bouquet final.
Imperturbable, 
La nuit profonde et humide reprend son lit,
Un peu plus tendre encore…

Au delà de vos rêves, Madame,
Il me plait à penser,
Que votre corps se rappelle encore,
Ce dont vous-même ne pouvez m’accuser,
Et que je revendique pourtant avec force….
Photo Vicktor Vasiley
…Coupable !

mardi 20 mars 2012

Sacrifice


Dans l’obscurité de ce bandeau,
Entravé sur cet autel où vous êtes,
Juste accompagnée de sa voix,
Vous voilà dans ce lascif abandon,
Livrée à la multitude anonyme,
Qui vient à votre découverte.
Les mots sont doux,
Chauds et envoutants,
Les mains sont amicales,
Enveloppantes et curieuses,
Premiers contacts timides et délicats,
Devant votre tendre concupiscence.

Les unes après les autres,
Les barrières sautent,
Comme tombent les derniers pans de tissus,
Qui vous séparent de la nudité,
Les caresses gagnent en audace,
Votre volonté en perdition.
Oh non, ne résistez plus
Comme l’argile sur le tour du potier,
Les mains vous modèlent
Le corps s’ouvre,
Les reins se cambrent,
Le souffle s’accélère
Vos lèvres cherchent une bouche

Elle est belle votre complainte,
Quand aux quatre points cardinaux,
Les sensations omniprésentes vous emportent,
Avec chaque caresse,
Une onde de plaisir.
Intrusifs les doigts écartent,
Lubriques, ces langues savourent,
Indécentes, ces queues à votre bouche se posent,
Votre corps possédé s’enflamme.
De ces présences anonymes,
Vous êtes désormais le jouet,
Vous appelez à la clémence,
A la présence salvatrice,
Mais la sentence est implacable,
Votre corps ne vous appartient plus.
Comme un bateau ivre
Sur cet océan de mains,
Où l’écume gicle,
Blanche et laiteuse.

La vague vous emporte,
Puissante, implacable,
Naufragé sur l’autel de sacrifice,
Trempé par votre nectar,
Sirop de jouissance,
Sur la peau l’empreinte encore vibrante,
De ces partenaires anonymes,
Et dévoués à votre jouissance,
Laissant à votre serviteur,
Votre corps abandonné de ses forces,
Et savourant votre offrande…
…Divine!

samedi 10 mars 2012

Préparatifs

Libertine,
C’est dans l’intimité de sa chambre,
Qu’elle l’a entraîné,
Pour cette soirée,
Elle veut être belle,
Désirable en diable.
Et pendant ces préparatifs,
Elle qui se sait au combien désirée,
Veut sa présence, son regard,
Pour habiller sa nudité.
Un chevalier servant de ce moment intime,
Où elle aime être…

Naïade,
Au sortir du bain,
C’est dans la serviette qu’il lui ouvre
Qu’elle s’est enroulée.
Mais c’est dans la chaleur de ces bras,
Qu’elle vient se nicher.
Attendrie par la chaleur de ce corps qui l’enveloppe.
Cocon où elle s’abandonne avec délice,
Rêvant à ce petit matin,
Où les corps alanguis sous la couette,
Se redécouvrent dans une douceur intime.
Sculpturale,
Elle aime la force de ces mains,
Quand elles mettent en place,
Puis serrent avec une énergique précision,
Les pans de cette guêpière qui ceint légèrement sa taille,
Quel plaisir que de sentir leur poids,
Soulignant à l’envie sa silhouette ainsi modelée.
Et pigeonnant avec émotion,
Les lobes délicats de sa poitrine femelle.
Son ventre tourbillonne,
Ses reins se cambrent dociles,
Espérant une saillie fougueuse.
 
Quelle tendre douceur,
Que celle de ses doigts,
Qui remontent avec minutie,
Le bas délicat qui habillera sa jambe d’un voile élégant,
Avant que de les accrocher avec minutie,
À ses jarretelles de satin qui ornent sa guêpière.
Elle frissonne de plaisir,
Quand à genoux devant elle,
Elle sent la caresse sur sa peau
Comme la douceur de sa joue,
Alanguie sur sa cuisse,
Comme un radeau naufragé.
Sur les plages de l’Éden.

Fatale,
Elle est électrisée
Quand enfilant sa robe fuseau
Il remonte le zip qui lui parcoure le dos,
Des reins jusqu’aux omoplates
Observant dans le miroir
Ce regard de braise qui suit les droites et les courbes,
Et pour lesquels elle se ferrait volontiers
Poupée de cire,
Diablesse,
Quand remontant sa chevelure,
Il passe autour de son coup ce collier,
Qui souligne son décolleté
Et la ferait volontiers sa soumise.
Elle savoure son pouvoir dominateur,
Sentant derrière sa nuque,
Le souffle enfiévré de son désir mâle.
Que dire du frisson qui envahit ses sens
Quand ses mains délicates,
Remontent sa fine culotte de dentelle,
Et que, comme pour parachever son œuvre,
Ses lèvres viennent déposer un baiser,
Sur son intimité à peine voilée
Comme pour susurrer un « au revoir »
 
Dans ce regard concupiscent,
Comme dans un miroir magique,
Elle se sait assurée des charmes,
Qu’elle va offrir à d’autres.
Lui en gardera les secrets les plus intimes,
Car cette soirée n’est pas pour lui,
Et c’est d’un simple baiser,
Qu’elle l’abandonne ,
Pour s’engouffrer dans un taxi,
Certaine de le retrouver bientôt,
Fidèle confident de ses désirs ,
Et de son corps de femme,..
…Le valet !

dimanche 4 mars 2012

Le condamné


« ..Mort, j'appelle de ta rigueur,

Qui m'as ma maîtresse ravie,
Et n'es pas encore assouvie
Si tu ne me tiens en langueur.. »

Francois Villon «  Rondeau »


 La corde est placée avec soin.
Le nœud ajusté au plus prêt,
Prévenant toute évasion.

Ce jour, en route pour le gibet,
Au bout de sa corde,
Le condamné suit son bourreau.

Il a été préparé pour la sentence,
Le col dégagé de tout obstacle,
Abondamment lavé et frotté,
La peau ointe et lustrée.
Il sera beau au moment de l’hallali.
Ce jour, quand il monte à l’échafaud,
Il est noble et fier.
 Photo John Chilton
Immobilisé nu sur ce banc de bois,
Un bandeau placé sur les yeux,
Il sait le regard de la foule,
Toute attentive à ce spectacle licencieux,
Prête à participer à l’exécution,
Ce jour en place de grève,
Le condamné sait que sa dernière heure est proche.

Tout à son ouvrage,
Le bourreau perfide
Susurre à l’oreille des mots coquins
Il est à sa merci
Le garrot serre, le sang presse
Il réclame une contrition,
Attend un renoncement,
Mais ce jour, sur l’échafaud,
Le condamné appelle la sentence.
 Photo prise chez MiniKinks

Car ce jour,
Dans ce salon libertin,
Après avoir été mis au supplice,
Exposé nu aux yeux de tous,
Et préparé par vos caresses expertes,
A une belle agonie,
Vous, mon tendre bourreau,
Vous vous tenez postée au dessus de moi,
La jupe relevée sur les fesses,
La chatte trempée de désir,
 Car maintenant,
N’attendant qu’un mot pour vous empaler
Sur mon sexe lustré et turgescent,
Étranglé à sa base par ce lacet,
Que vous tenez serré dans votre main.
Votre supplicié réclame votre fourreau.
Avant que d’exploser.
Photo prise chez Senserotica

 « Allez ! Finis-moi, Salope ! »