mardi 27 novembre 2012

Pluriel


Avec douceur,
Nue sous sa robe maillée,
Allongée sur le vinyle de la couche,
Les bras étendus au-dessus de sa tête,
Les jambes légèrement relevées,
Déesse prête au sacrifice,
Elle s’offre.

De part et d’autre, 
Les hommes se posent.
Les mots sont doux,
Les mains s’égarent,
Les doigts se perdent,
Les lèvres se tendent,
Elle se donne.
D'elle,
Il n'y a plus d'inconnu,
Les bouches se gavent,
Les langues se jouent,
Le ventre se creuse,
Nu, un bassin se cale,
La peau frissonne,
Un glaive se tend,
Se plante jusqu’à la garde.
Possédée, 
Elle s'ouvre encore,
Le mâle pilonne,
Missionnaire rédempteur.
Elle reçoit.

Ses yeux dans les siens,
Des mains sur ses seins,
Un désir qui la tient,
Courbure d’un corps d'homme,
Entre ses cuisses, brûlant,
Elle gémit son plaisir,
Elle appelle sa récompense,
Il donne sa semence,
Elle prend, gourmande.

Elle aime se savoir désirée,
Elle sait les regards multiples,
Elle aime se livrer.
Elle aime se sentir possédée,
Par tous,
Elle aime être prise,
Partout,
Et lui...

…Il aime!

Merci à Luna et  Ben pour le spectacle qu'ils nous ont offerts
.

mardi 20 novembre 2012

Salon


Dans la pénombre de la pièce,
Dans un fauteuil de ce salon,
Musique douce à nos oreilles,
Au creux de mes bras, vous vous canichez.
La tête tendrement posée sur mon épaule,
Vous m’offrez vos lèvres.
Sur votre peau, mes mains jouent la fugue,
Le ciseau de vos jambes ouvert,
Livre le spectacle de cette indécence consentie,
Juste sanction d’un symbole délaissé.
   

Vos soupirs s’élèvent,
Dans le tempo de mes doigts, 
Trempés de votre plaisir.
Le corps se cambre,
Vos yeux se ferment,
La bouche s’ouvre,
Comme un dernier souffle,
Laisse échapper un râle de plaisir,
Jouissance.     
Photo prise sur "The passions of Passius"

Un verre à la main,
Je savoure le spectacle de vos envies,
Quand à genoux entre mes jambes,
Vous venez exprimez votre reconnaissance.
J’observe votre bouche gourmande,
Se faire un dessert de ce phallus vénéré,
Érigé avec application de vos mains expertes,
Quand posées au creux de votre main,
Mes couilles se gonflent de ma concupiscence.
Ma main plantée dans votre crinière,
Encourage en y donnant le  tempo.
L’émergence de mon plaisir,
Retenir pour savourer l’instant,
Donner d'une salve pour se libérer,
Champagne !                             
Ô Madame,
Autour de la table du salon,
Assis dans ces fauteuils en vis-à-vis,
Point de mots,
Mais des regards amateurs,
Convives gourmets,
Devant ce moment que nous partageons,
Instants divins où dans leurs yeux,
Vous faites de moi…

…Votre maître !

lundi 12 novembre 2012

Habitudes



Vivre ces moments de bien être,
A nous sont si rarement offerts.
Rencontrer des visages amis,
Témoins de ces instants volés au quotidien,
Lever les barrières de nos timidités,
En repoussant les interdits.
Aller vers l’inconnu
Et trouver l’assurance de belles audaces.

A courir après un temps, 
Qui se file toujours plus vite,
Et semble devoir inhiber en nous,
Le goût de l’inconnu,
Les chemins de nos amours libertines,
Ce font tortueux.
Alors même au prix d’un recommencement.
A retrouver les certitudes de nos accords,
Dans ces moments trop rares,
Liés par cet anneau à votre cou,
Envers et contre toutes nos habitudes,
Nous avançons ensembles,
A la recherche de ces plaisirs,
Encore inconnus de nous.
Alors demain, Madame,


...Je nous rejoins!

dimanche 4 novembre 2012

Spectateur


Ô Madame,
Quel délicieux supplice que vous m’imposez là.
Quand à quelques centimètres de mes yeux,
Et sans aucune pudeur,
Vous vous levez et relevez votre robe,
Pour plonger une main indiscrète,
Entre vos cuisses ouvertes.
Quelle belle image que le liseré de vos bas,
Dessinant le haut de vos jambes,
Allumeuse, tu réveilles mon désir.
C’est ma main qui voudrait jouer sur ce terrain,
Mais la voilà retenue par un vide castrateur.
Ô Madame,
Je vous regarde les jambes à l’écart,
La main en plongée dans les profondeurs,
Du voile délicat de votre culotte,
Fouillant avec douceur,
Les méandres de votre intimité,
Pour en réveiller la source.
Vilaine, tu me mets l’eau à la bouche.
C’est ma langue qui devrait y étancher sa soif.
Mais tortionnaire, tu me contraints au rôle de spectateur,
Et je n’ai que mes yeux pour te dire mon plaisir.

Ô Madame,
Je voudrai être nu devant vous,
Pour vous faire la preuve d'un désir contrarié,
Mon sexe érigé qui réclame sa place.
Sorcière, c’est empalée sur ma queue,
Que je voudrais te voir danser.
Et non sur ces doigts familiers,
Qui maintenant t'arrachent,
De délicieux gémissements de plaisirs.
Malheureusement derrière ce cadre,
Tu n'as que ma bouche pour t'encourager.
Ô Madame,
Qu’il est possessif,
L’étau de vos jambes,
Qui se resserre sur votre main,
Quand la vague de plaisir vous emporte.
Salope, prend ma tête dans ton carcan,
Soudez-la à ta chatte.
Je veux sentir sur ma langue,
La chaude cascade de ton plaisir.
Mais je n’ai que la froideur cathodique de cet écran,
Comme seule sensation sur ma bouche.
Ô Madame,
Que vous êtes belle, 
Quand vous m’offrez ce spectacle animal,
Et j’imagine déjà le moment,
Où je pourrais sentir sur mes lèvres affamées,
La chaleur tendre de votre peau,
Prête à être…

…Dévorée !