vendredi 27 décembre 2013

Effeuillée



Dans la chaleur de l’alcôve,
Prendre le temps du regard,
Comme un jeu de piste,
Puzzle délicat sous des mains habiles,
Trouver l’ouverture et éveiller l’espoir,
Révéler les secrets au goût de victoire,
Lentement effeuiller,
Glisser plus qu’enlever,
Juste pour le désir.
Un bouton qui saute léger entre les doigts
Ce zip moulant qui chemine,
Fait entendre sa longue vibration,
Le crochet perfide qui se dégage,
Quand on ne l’attend plus
Et ce lacet qui patiemment se délace
Chaque avancé faisant  une découverte,
Un abandon dans votre regard,
Un espoir dans votre sourire
Une conquête sur votre peau.
Une victoire dans vos soupirs,
Patiemment,
Lever chaque barrière,
Du bout des doigts,
Deviner plutôt que voir,
Au-dessus ou par dessous,
Explorer avant de posséder,
Avant que de dévoiler,
En quête de votre chaleur,
A l’écoute de vos émois,
D’un baiser ou d’une langue gourmande.
Goûter chaque parcelle,
Dans la clameur de vos impatiences.


Des pieds à la tête,
Vous plumer,
Libéréz de toutes entraves,
Même si pour un temps,
Dentelles ou satins,
Font de votre corps,
Ce bel objet de désir,
In fine, 
Il ne doit rester que vous
Dans cette tenue d’Eve,
Où enfin, pécheresse, vous ….

…. M’appartenez !



















jeudi 19 décembre 2013

Corde


Une simple odeur pour éveiller tes sens,
Comme un signe avant-coureur,
Parfum rustique et puissant,
D’herbe et de terre mêlée.
Qui vous emporte dans un désir d’abandon,
Chatte contre son bois d’olivier,
Perdant le contrôle de ton corps.

Sur la peau nue,
Le contact rugueux se promène,
N’épargnant aucune de vos sensibilités,
A vous faire frémir de plaisir
Elle se frôle,
Attachante, elle se liane,
Sur votre peau,
Elle marque son empreinte,
Quand elle se fait entrave,
Pour vous livrer à mon tourment.


Vous débattre serait vain,
Elle ne saurait rompre,
Ainsi ajustée entre vos cuisses,
A chaque mouvement incontrôlée,
Aiguillonnée par mes soins,
Elle s’immisce possessive,
Au creux de votre intimité,
Pour recueillir entre ses fibres
Le fruit de vos émois.

Oui, Madame,
Elle porte à jamais votre marque,
Autant qu’elle s’imprime en vous.
De chanvre, elle est vôtre,
Vibrante entre mes mains,
Il est temps pour vous,
Et pour nos jeux interdits,
De tendre vos poignets,
Et à moi, vous laisser...



...Encorder!

mardi 10 décembre 2013

Colorées


Audace de la demande,
Indécence d’une petite culotte glissée sur les genoux,
Fragilité d’un positionnement intrépide,
Insoutenable attente d’un instant redouté,
Crainte de cette douleur pressentie,
Promise par cette voix qui commande,
Peur de se décevoir,
Tendue par l’émotion  du renoncement,
Sous cette main espérée et redoutée,
La peau est fraîche et pale.
Un cri de surprise plus que douleur,
Saisie, la chaleur diffuse,
Trop lentement pour s’effacer.
Fallait-il oser ?
Se convaincre de cette nécessité,
Comme pour se roder,
De part et d’autre de la ligne de front,
Sur chaque hémisphère,
Les premières salves s’abattent,
Marquant toujours plus à chaque passage,
L’empreinte rosée  d’un émoi naissant,
Allant crescendo,
Les claquements sur la peau,
Déclinent implacables le tempo,
Sur l’arrogance première d’une résistance muette.
Pilonnée, brûlée, la volonté plie,
L’amertume se fait humble,
Une première larme pour éteindre un incendie.
Alors sans plus de retenue,
L’audace s’abandonne aux sanglots.
Et quand le corps appelle à la clémence,
L’esprit accueille l’armistice reconnaissant,
Laissant sur la peau,
Souligné par le liseré blanc de la culotte,
Comme le sceau du pardon,
Les stigmates écarlates d’une juste sentence.
Madame, 
La couleur sied si bien au grain de votre peau,
Souffrez que j’y prenne goût,
Pour apaiser nos différents.
Alors sur l’instant,
Et sans égard au « qu’en dira-t-on »,
D’un possible auditoire,
Veuillez m’offrir sans conditions,
Et libre de toutes barrières,
Vos tendres…

… Fesses!

lundi 2 décembre 2013

Reflets


Miroir de nos ébats,
Perception extérieur d’un regard voyeur,
Révèle sous des angles impossibles,
La beauté du spectacle,
D’un corps qui se dévoile,
Et se niche docile et aimant,
Dans la chaleur de bras protecteurs.
Autoportraits délicieusement caudaliste.

Kaléidoscope de nos fantasmes,
Images narcissiques,
Renvoyant  les figures géométriques,
En pleine lumière exhibés,
Arcs inverses d’un pont en levrette,
Lignes orthogonales d’une Andromaque à cheval,
De nos plaisirs orgasmiques.
Photo trouvée chez Biliyorum Yapiyorsunuz


Palais de glace,
Allier opportun de mes instincts mâles,
Instrument de ton tourment,
Soumise à la brûlure froide qui te saisit,
Et contraste avec la chaleur de ce désir,
Brûlot flamboyant qu’une main perfide,
N’a de cesse d’entretenir.
Au cœur de ton intimité.

Photo prise sur "Erotic Blog"

Cloison de verre,
Fenêtre sur nos indécences,
Témoin éphémère et silencieux,
De nos corps à corps adultères,
Ou demeure l'empreinte humide et douce,
Révélateur de vos lignes femelles,
Dessiné à la pointe de mon glaive,
Vaillant combattant,
Serviteur de ta jouissance.
Photo Doug Winson

Oui, Madame,
Face à  cette vision narcissique,
Je savoure d’un plaisir non dissimulé,
Témoin de nos ébats passionnés,
La beauté toujours renouvelée de ...
…  Votre reflet!