dimanche 2 novembre 2014

Baguettes


Douces et lisses entre ces doigts,
Deux baguettes de bois laqué,
A lier avec application,
Nœud après nœud,
Chaque nœud pour un vœu,
Un vœu pour chaque désir,
Désir de vivre avec passion,
Passion de l’engagement,
Pour lui, pour toi.
Avec  frisson,
Car l’idée fait peur,
Déjà la pointe nue de tes seins se tend,
Deux tiges serrées sur ta chair,
Appellent en pensée cette douleur,
Impossible à contenir,
Qui se repend dans ton corps,
Comme un courant électrique,
Et te rappelle combien la chair est sensible.

Dans l’abandon,
Parce que se donner,
C’est aussi recevoir,
Le plaisir que lui procure ton corps,
L’attention qu’il porte à tes émois,
Quand il place les baguettes,
Sur tes tétons déjà tendus de désir,
Et règle la tension du nœud qui t’enserre,
A l’observation émue de ton regard,
Qui ne peut retenir un mouvement,
Quand la douleur se révèle.

Idée d’indécence,
Quand au-delà de la douleur,
Coule entre tes cuisses,
Un sirop d’une luxure que tu ne peux réprimer.
Et dans le tumulte du coït animal,
Répondant à la charge du pieu,
Qui te baise avec vigueur,
Le mouvement syncopé,
Imposé à tes seins ainsi joints,
Tire perfidement tes tétons,
Comme des doigts invisibles.

Désir esthétique,
Derrière l’ombrelle de papier,
Entre les pans du kimono de satin,
Le bambou te pince,
Humble et digne tu demeures,
De la pointe de tes seins,
Jusqu’à tes cuisses ouvertes,
Pour verser des soupirs au gout de saké,
Et pour volonté de se donner à lui comme … 
Photo Alexey Kartashov
… Sa Geisha !

4 commentaires:

  1. Cérémonie envoutante... captivante !

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  2. C’est du soir en fruit, de la nuit en grappe, des mets exotiques, du bambou caressant, du plaisir partagé....

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