samedi 19 septembre 2015

Liées


Sur vos mains rassemblées,
Passer la corde autour du poignet,
Une première boucle pour prendre prise,
Une autre pour associer.
Consolider le tout par quelques lacets,
Délicieuse sensation que celle de ce lien,
Que je resserre sur votre peau,
Avant d’y apporter la touche finale,
Avec un nœud de blocage,
Ensuite, le lien ira se nouer ailleurs,
Mais vous voilà déjà interdite,
Incapable de vous opposer,
Et dans le même temps, 
Si libre de vivre votre abandon.
J’aime ce moment délicieux,
Où vous vous offrez en confiance à ce lien,
Laissant libre cours à mon inspiration,
Pour concrétiser par cet enlacement,
Ce qui vous rend si vulnérable à mes désirs.
J’aime imaginer à chaque fois,
La pointe de doute qui vous étreint
Quand vous me tendez vos mains,
Accompagné d'un petit frisson,
Qui chemine sur votre peau,
Pour aller réveiller cette concupiscence,
Qui se coule entre vos cuisses.
J’aime enfin ce petit souffle,
Que vous abandonnez à mon oreille,
Quand vous saisissez l’emprise du lien,
Qui se resserre d'un coup sec.
J’aimerai par moment être cette corde,
Je frissonne de voir vos mouvements.
Le plus souvent réflexes.
Se  heurter à  ce lien qui vous interdit,,
Dans la douleur vous enflamme,
Ou quand le plaisir explose en vous,
Impuissante à se libérer,
L’énergie de votre corps,
Accentue encore plus votre perception,
De ce que je veux vous voir ressentir.
Qu'il est doux alors,
De vous voir vous heurter à la contrainte,
Comme si je venais resserrer,
A chaque palpitation de votre corps,
Les liens qui vous entravent.
Par devant,
Par derrière,
En dessus ou en dessous
Chaque manière de vous attacher,
Est un appel à de nouveaux jeux,.
Plus ou moins confortables,
Selon ce que je souhaite vous imposer,
Sévices ou délices,
Selon que vous m'aurez inspirés,
Peine ou récompense.
Ouvrant le chemin,
A de nouveaux horizons,
Vous lier est pour moi,
A chaque fois un plaisir.
Inspiré par la perspective,
De vous faire goûter à ma manière,
Les délices de l’emprise,
J'aime vous entendre jouer ma partition.
Alors, s’il vous plait Madame,
Acceptez ce lien que je vous offre,
Comme le présent affectueux…
… De votre bourreau !

samedi 5 septembre 2015

Attente


Elle est là
Debout au centre de la pièce,
Jambes écart,
Bras dans le dos,
Comme il l’a demandé,
Libre de toute entrave à son regard,
Sur son corps dénudé,
Seul ce collier fermé à son cou,
Ô qu'elle garde avec fierté,
Symbole de sa soumission.

Loin des heurts de la vie,
Emplie de cette sérénité de l’âme,
Qui lui fait si souvent défaut.
Elle est là dans l’attente,
Comme on se met en méditation,
Dans cette attitude humble et stricte,
Seule,
Mais avec sa présence à l'esprit,
Et ouverte à tous les possibles,
Face à cette porte,
Qu’il franchira bientôt,
Face à aux désirs,
De celui qu'elle entend servir.
Dans son dos,
La fenêtre élargie
Lance sur sa peau nue,
De tendres  caresses.
Le souffle de l’air entre ses cuisses,
Comme une main légère et polissonne,
Éveille ses sens en alerte,
Et vient apaiser la chaleur,
Des rayons d'un soleil d'été,
Qui dardent sur sa peau.
Elle est là en pleine lumière,
Comme elle s’offre sans réserve,
A celui qu’elle attend.

Les bruits  qui remontent par la fenêtre,
Lui rappelle l’indécence de sa situation.
¨Protégée des regards de la rue,
Par un simple voilage,
Que le vent fait doucement voleter.
Pourtant elle reste immobile,
Gardant la pose avec application.
Elle l'imagine à l'extérieur,
Spectateur privilégié de ce moment,
Où le rideau coquin s’entrouvre,
Savourant  cet instant furtif avec fierté,
Où exposée à tous, 
Elle démontre au monde
Le pouvoir de son emprise.
Dans son esprit,
L’attente est sereine,
Confiante de son choix,
Rassurée par le respect de sa consigne,
Et pourtant elle s'impatiente de son retour,
Toujours avec ce petit frisson,
Au creux de l'échine,
En pensant aux exigences de son maître,
Toujours prompt à la surprendre,
Et la mettre à l’épreuve.
L’immobilité pèse,
Poussant le corps à quelques oscillations
Comme une danse involontaire
Qu’il faut pourtant refréner
Comme s’il était déjà là
A caresser sa peau.
Tenir, 
Oui, il faut tenir,
Elle sait son exigence,
Sa rigueur.
S’il ne la trouvait pas comme il l’a demandé,
La sanction serait immédiate,
Mais juste.
Cette simple idée suffit à réveiller,
Sur la peau de ses fesses
La brûlure du cuir.
Dans le même temps,
Son esprit en fusion imagine,
La caresse indécente de ses doigts,
Sur sa croupe offerte.
Onde délicieuse de plaisir
Qui ourle déjà son humidité
A l’entrée de son fourreau.

Oui, elle est là,
Debout au milieu de cette pièce,
Attendant le moment où la porte s’ouvrira,
Soumisse à sa volonté,
Obéissante à ses ordres,
Offerte à tous ses désirs,
Pour lui seul,
Et avec fierté à la face au monde.
"..Je vous attend. Venez à moi ...
.... Mon maître!"