lundi 20 avril 2015

Collants

Les frimas printaniers soufflent doucement,
Et viennent se glisser sous ta jupe,
Pour réveiller ce petit rien d’indécence,
Qui te colle à la peau,
Comme pour te faire croire,
Qu’une main audacieuse,
Viens jauger ton émoi,
Avant que de t'effeuiller.
Là, debout, les bras en croix,
Ces mains qui t'ont entravé,
Glissent le long de tes cuisses,
Remontent sur ton ventre,
Et savourent le soyeux de ce voile,
Qui te chemise,
Sans rien masquer de ce sexe nu,
Offert à un regard gourmand.

Le souffle de sa bouche sur tes lèvres,
La pression de ses doigts inquisiteurs,
La chaleur de ce sexe érigé qui se pâme,
Tout contre la maille tendre,
N’ont de cesse que d'exciter ton plaisir.
La fine barrière ne te résiste pas longtemps
A ces assauts de désir.
Ils auraient pu être brutaux,
Ces doigts mâles avides de ton corps,
Déchirant sans ménagement  la toile,
En frayant un passage à une queue gaillarde.
Décidée à te posséder d’un trait,
Pour exulter dans une saillie sauvage,
Le plaisir d’un viol consenti.
Laissant sur le tissu tout juste défloré,
Les traces de ce foutre chaud,
Coulant d’une chatte béante de ses émois.

Mais ils furent douceur,
De tes hanches écartant la ceinture élastique,
En accompagnant d’une caresse légère sur ta peau,
La lente descente de ce collant jusqu’à tes pieds.
Ton sexe glabre dévoilé affronte alors,
Les tourments d’une langue serpentine,
Habile à faire rouler ta petite perle,
Et arracher des soupirs de plaisir à ce corps crucifié,
Qui dance ses émois avec langueur.
Tu appelles à la possession,
Jambe relevée pour mieux t’ouvrir,
Et accueillir la douceur de ce gland lustré,
Qui vient se pâmer contre tes lèvres,
Pour en révéler les secrets.
Happée par les abysses de ton corps,
La tendre colonne de chair s’enfonce lentement,
Jusqu'à la garde
Et embrasse ton ventre de mille feux.

Ta chatte palpite sous le va et vient,
Entourant le vit éclatant d’une seconde peau,
Désireuse de le conserver là,
Nichée au plus profond de toi,
En espérant le moment ultime,
Où d’un souffle, 
La déferlante t'emportera,
T’inondant d'un nectar délicieux.
…Extase!