mardi 19 janvier 2016

Pincée


Morsures de chien,
Une mâchoire pour chaque,
 Froideur du métal,
De la crainte à la douleur,
S’enfonce dans ta chair,
Et irradie,
Comme une onde électrique,
Et fait revenir à ta mémoire femelle
La faim du nourrisson.
Tu es là face à son regard,
Fière de lui appartenir,
Chienne aux tétons dressés,
Par l’emprise de la pince,
Et tirés par cette chaîne,
Pont d’acier entre tes coupoles,
Dociles à cette main,
Objets de plaisir.

Pincée,
Tiraillée,
D’une main, il conduit tes seins,
De l’autre, il commande à tes sens.
Ne sachant refréner cette moiteur,
Qui coule entre tes cuisses,
Appelant à d’autres abus,
A d’autres abandons,
Plus profonds encore.
Quand il te libère,
Ta peau garde en mémoire,
L’empreinte possessive des mâchoires,
Ne te lâchent plus,
Étreinte invisible,
Où chacune de tes pensées,
Te rapproche de lui.

Alors quand aujourd’hui,
Tes tétons appellent leur chaîne,
Tes mains rejoignent ta poitrine en manque,
Élevant vers le ciel ces pointes durcies
Implorantes du contact glacé,
De la morsure de leur bourreau…
…Implacable.

2 commentaires:

  1. Encore un joli texte de cette soumission qui ne finisse pas de m'emporter dans vos écrits

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Laissez vous doucement tirailler par cette sensation ...

      Supprimer

N'hésitez pas à me faire par de vos réactions!
( aucun lien ne sera admis )