jeudi 27 avril 2017

Murmures


Distiller les mots qui apaisent,
Observer le frémissement,
Espérer avec patience ce moment,
Dans sa main levée,
La boucle de la corde,
Sur un nœud refermé,
Face à ton regard,
Entre crainte de soi
Et attirance d'un possible.
Sur ta peau,
Les paroles frissonnent,
Comme autant de caresses,
Pour lever les barrières,
La crainte d’aller trop loin.
Sur ta peau,
La voix qui apaise,
La main qui possède,
Être ou ne plus être que,
Naître et devenir enfin.
Les mots pèsent,
Les mots imposent,
Et le regard n’attend plus,
Que ce dernier mouvement,
Cette inclinaison,
Que l’esprit ordonne,
Et qui fait d’un animal farouche,
Frémissant et tendu,
Une fidèle partenaire,
Baisse la tête,
Accepte ce collier,
Qu'il serre doucement à  ton cou.
Empreinte sur ton corps,
Emprise sur ton esprit,
En paix maintenant avec toi même.
Soulagée et heureuse,
D’avoir accepté ce licol.
Avec cette longe au bout de sa main
Pour te montrer le chemin
Il est l’homme qui murmure à ton oreille,
Et te voilà maintenant…

...Domptée!

samedi 8 avril 2017

Tantrique


En cette fin de nuit caniculaire,
Un souffle chaud,
Traverse la fenêtre aux volets élargis,
Et passe sur mon corps allongé sur la couche,
Comme une caresse subtile,
Exercée par des mains expertes.
Un rêve pour arriver au bout de la nuit...

Ouvrir le compas de mes jambes,
Et comme mes poignets,
Peut être maintenues  par quelques liens,
L'abandon du corps comme exigence.
Un filet coule sur mon sexe alangui.
Des mains se posent.
Doucement les doigts survolent,
Et font glisser l’huile parfumée sur ma peau.

La promenade est douce
N’oubliant aucun espace.
Méticuleuse avec cette précision du geste,
Patiente à en devenir moine,
Conquérante de n'avoir aucune limite,
Entêtante à  devenir le seul point d'attention,
Obscène de mots qui l'accompagnent,
Délicieuse des sensations qu'elles procurent.
Lentement,
Le désir se tend,
La chaleur du corps qui s'enflamme,
Exhale les parfums capiteux.
Comme une douce enveloppe
Les doigts fugueurs voltigent ,
De ci, de là,
Frôlent puis se posent taquins,
Pour ébouriffer le matin,
Toujours dans ce lent et implacable balai.

A cheval  sur mon sexe lubrifié,
Tu déposes doucement ta raie.
Ma colonne se niche,
Dans la moiteur de ton désir.
Augrès du lancinant va et vient de ton bassin.
Salope, au son de mes gémissements,
Tu te branles sur ma queue,
Ton regard plongé dans le miens,
Quand tes lèvres me décalottent,
Ta petite perle roule sur mon frein.
Tu savoures ton plaisir,
Autant que d'entendre le mien.
Jouant de ta cambrure,
Il te suffit d'une inclinaison plus marquée,
Pour que mon sexe concupissent,
Ne cherche qu'à se dresser,
Et se retrouve aventurier au creux de tes reins.
Les profondeurs de ton fourreau.
Comme dans un ralenti au cinéma
Tu m’avales jusqu’à la garde
Pour le faire réapparaître,
Fier de t’appartenir,
Et dégoulinant de ton suc.

Quand tu me laisses te perdre,
Je sais que c’est pour le plaisir,
De sentir une fois encore
Mon gland scintillant écarter le seuil
De ton con ébahi,
Et venir caresser de sa chaleur,
La moiteur de ta muqueuse,
Ou raisonne avec force,
Le clairon de ton plaisir vaginal.
Dans ce trot altier,
Dans lequel tu m’emportes en cadence,
Tu gémis tes encouragement,
En écho à mes rugissements,
Faisant de moi un volcan prêt à exploser,
Attendant avec patience ce moment,
Ou de guerre lasse tu recevras ma rédition,
Le trait libérateur d’une salve de foutre,
Déchargée au fond de ton ventre
Dans un râle animal.

Allez ma chienne,
Après ce beau labeur,
Il est temps pour toi de savourer ta victoire.
Envole toi vers les étoiles,
Pisse ton plaisir sur mon ventre en feu,
Abandonne tes dernières forces,
Et rejoins moi ...

...Dans les étoiles !