samedi 16 septembre 2017

Le goût de l'autre


Ton regard qui réclame,
Tes lèvres qui s’entrouvrent,
Enlacée, ta main qui veut attraper,
Délié, ton cou qui se tend,
Ta joue pour accueillir.

Sur ta peau,
La chaleur du contact,
La douceur de la caresse,
Le parfum mâle qui s’exhale
Le poids d’une raideur qui se tend.
Se pâmer comme une chatte,
Parcourir dans la longueur,
Baiser du bout des lèvres,
Goûter à petits coups de langue,
Ce nectar à fleur de peau.

L’appétit gagne,
Mise en bouche,
Large, gorge profonde,
Malaxer sans retenue,
Gober pour en extraire le jus.
Perdre toute maîtrise,
Engloutir jusqu’à  la garde,
S’étouffer  à vouloir tant avaler,
Baisée dans un va et vient turgescent,
Subir et pourtant aimer .

Servir sans retenue,
Attraper pour accompagner,
Presser,  étrangler avec douceur,
Aspirer et recevoir sans réserve,
Le jus de ses salves orgasmiques.
Se laisser envahir par sa liqueur,
Lave chaude et acidulée,
A avaler sans ne rien perdre,
Jusqu’à la dernière goutte,
Lécher avec application.

Regarder humblement,
Retenir encore  avec tendresse,
Le sourire sur les lèvres
D’avoir encore  en bouche,
Les reliefs de son plaisir.
Dans ces yeux,
Dans ses mots,
La reconnaissance du maître,
A sa chienne,
Objet de plaisir,
Au banquet du désir.
Pour lui, pour toi …
Gourmande!


samedi 9 septembre 2017

Apéritif


Photo PSganarel

Approchez Madame,
Entrez dans le salon de cette noble demeure
Paré de rouge.
Vous serez la pièce maîtresse,
De cette soirée amicale,
Où votre engagement sera loué.

Ce simple paréo vous va à ravir,
Mais libérez-nous de cette contrainte
Et laissez le glisser à vos pieds
Votre collier de reine,
Symbole de votre engagement à me servir,
Vous habille avec éclat,
Au milieu de cette noble assemblée.
Prenez place sur cette table.
Allongez-vous sans crainte.
Ouvrez-vous sans pudeur.
Aux regards amateurs,
Qui apprécieront votre obéissance,

Autant que vos formes généreuses.
Un bandeau sur vos yeux
Pour vous éviter de chercher un regard
Quelques liens pour nous assurer  de votre posture,
Soyez  ce plateau  pour  nos entremets
Silencieuse et immobile,
Sur lequel je dresse
La table pour nos convives

Une bougie sur votre ventre
Pour allumer votre peau  d’une lumière chaude
Quelques baguettes à  la pointe de vos seins,
Serviront de couverts pour ceux qui le souhaiteraient
Quelques amuses bouches avec leur pique
Déposés ici et là sur votre peau
Pour mettre en appétit.

Musique !
Il est temps  d’ouvrir le banquet.
Est-ce la faim,
Ou le désir de caresser votre peau claire
Qui leur font tendre leurs mains vers vous ?
La fraîcheur des doigts qui se posent vous surprend.
Amateurs de votre corps plus que gourmets,
Ils se font caresse
Glissants plus que volant sur votre peau
Pour attraper la nourriture que vous leur proposez.

Chaque contact est un frisson
La pointe des amuse-gueules,
Vient doucement vous piquer
Les baguettes libérées de votre téton
Font monter une onde qui irradie votre sein
Comme une volière d’oiseau affamé
Les convives  appliqués,
Vous dévorent jusqu’à la dernière miette.
La cire coule maintenant sur votre peau
Comme une coulée de lave qui découvre son territoire
Avec cette  tendre brûlure qui l’accompagne
Pour enrober d’un cocon protecteur
Les valons et les ravines qu’elle envahit
Étendant petit à petit son territoire
Vers des contrées secrètes,
Pour y allumer d’autres incendies.

Pour apaiser la soif de nos convives,
Une bouteille fraîche de vin pétillant
Sabrée au-dessus de votre corps,
Se déverse  dans les coupes
Posées tout autour de vous,
Quelques gouttes  glacées  tombées,
Ça et là sur votre peau,
Appelant le frisson d’une bouche,
Pour venir s’y abreuver
Serrez cette bouteille glacée entre vos cuisses !
Je vous propose pour l’évasion,
Quelques mousses d’avocats, tapenades estivales
Et autres filets d’anchois
Déposées à même la peau
Je crains que les gourmands ne résistent
Pas longtemps à venir lécher leur assiette
Ne leur en veuillez pas de cet appétit
Si leur langue vient  doucement,
Se promener sur votre perle.

Car après tout madame,
Il serait de bon ton,
Après un si belle entrée en matière,
De nous chanter a capella,
Vos soupirs  de plaisir en recevant,
Ceux de vos convives,  
Qui veulent vous honorer
De leurs attentions érectiles.
Vibrez Madame de ces caresses,
De ces vits dressés
Au creux de votre intimité
Et au fond de votre gorge.
Pour finir ce banquet,
Faire un dernier hommage à leur hôtesse
Venant  de queues au garde à vous
Un feu d’artifice de foutres bouillonnants
Gicle pêle-mêle sur votre corps
Pour se mêler aux derniers reliefs  de cet apéritif
Dont vous aurez été la dévoué servante
Et  l’inspiratrice.

Maintenant, Madame 
Ma petite chienne,
Relevez vous et passons à table.
J’ai encore très faim…