dimanche 3 juin 2018

Gallinacé


Lentement,
Mais à bien y regarder, 
Fendant l’air comme jamais.
Doucement,
Et pourtant si fermement accroché,
Que rien ne semble pouvoir l'écarter.
Glissant avec obstination,
Pour faire son chemin sur cette terre étrangère.
Les antennes dressées,
A la recherche du meilleur chemin.
Attentif à susciter l’étonnement,
Il émeut par son abnégation à donner le meilleur.
Souple à lever bon nombre d’obstacles
Et pourtant si inflexible dans ses décisions,
Il est là contre toi.
 

Après l’orage,
Et  l’odeur de la pluie qui submerge
Avec le chanvre, il glisse doucement
Ta peau pour terrain de jeux
Ton buisson pour se perdre
Opiniâtre aventurier vers l’indécence,
Virevoltant, il enlace et  noue fermement
Livrant béantes les portes du plaisir
Avec ce parfum enivrant d’abandon,
Dans lequel il sait si bien te perdre.
 Au clair de ta lune,
Vagabond érigé hors de sa coquille,
Le plaisir exhale ses senteurs animales,
Et s’immisce opiniâtre,
Au plus profond de ton corps,
Soupirs et cris,
Pour accompagner la musique de la nuit
Le pinceau conquérant,
Trace des chemins audacieux,
Pour exulter sur sa toile,
Ses salves empourprées de couleurs,
Et fixer dans nos mémoires,
Les images éternelles de ces instants volés.

Au lever du jour,
Gallinacé tendre et rieur,
Ce n'est pas avec des gouttes de rosé,
Mais à l'encre de Chine,
Qu'il a laissé son image éphémère,
Sur la peau tendre de ton sein, 
Mais tu le sais,
C'est nuit après nuit,
Ouvrier patient à l’écoute de tes aspirations
Qu'il creuse ce sillon profond,
Dans ta chair de chienne,
Alors demain, ma belle,
Quand la pluie du soir reviendra,
Indécente et complice,
Ouvre cet imperméable,
Jeté pour lui sur ta peau nue,
Allonge-toi dans l’herbe mouillée,
Dans cette posture imposée,
Qu'il aime te voir prendre
Et laisse couler sur toi les gouttes d’eau
Encore une fois,
Ce sera, à n'en pas douter,
La fête …

… A l'escargot!

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