vendredi 28 décembre 2018

Enchaînée


Dans l’obscurité du bandeau
Entendre le cliquetis du métal
Comme un ruisseau qui chute
Les chaines se déploient
Chemin qui se trace
Sur ta peau les frissons
De ces maillons,
Qui l’un après l’autre,
Dépose son baiser glacé
Dans ce bruit de crécelle
Les mâchoires d’acier se referment,
D’abord sur tes poignets rassemblés,
Puis sur tes chevilles ramenées.
Traînant à présent
Le poids du servage,
Qui tinte sur le sol,
A chacun de ces pas,
Qui te mène au supplice
Rassemblée,
Ramassée,
Renversée,
Au pilori de mes désirs sadiques
Entre frisson et lave en fusion
Ouverte dans l’indécence
Aux vents cinglants du cuir,
Comme à la caresse possessive
Qui ouvre ton sexe avec ces maillons d’acier
A la recherche de ses parfums de plaisir,
Chienne, selon sa volonté
Crie, 
Souffre,
Jouis pour lui,
D’avoir tant été,
Usée et possédée,
C’est le con béant,
La peau meurtrie,
Les cuisses dégoulinantes,
Avec sur les lèvres
Ce goût acidulé,
De foutre et de cyprine mêlés,
Qu’il te laisse à terre,
Au pied du lit, 
Sur cette couche spartiate,
Toujours sous la contrainte des chaines,
Chauffées à blanc par tant d'ébats.
Sous la couverture rêche,
Le corps ramassé,
Chienne entravée,
Retenue au sol par ta laisse
Abandonnée dans l’obscurité de la nuit,
Tu retrouves la paix,
Seule mais pourtant si près de lui,
Encore habitée de ses bras,
Ce bourreau pour qui cette nuit,
Tu veux en conscience,
Dans la douceur de tes rêves,
Ne plus être que …
…L’esclave.

dimanche 2 décembre 2018

Le sceptre

Noble.
Regarde-la avec déférence,
Manipule-la avec attention,
Quand tu en reçois la consigne.
Elle est l’instrument de son pouvoir
Reconnais la!
Photo PSganarel
Douce comme le cuir qui la gaine,
Dure comme son âme en bois,
Froide comme l’acier qui la couronne,
Longue comme le bras de ton maître,
Légère quand elle est posée sur tes mains,
Cinglante quand elle fend l’air avec fougue.
Elle est née pour l’autorité.
Acceptes la!

C’est à genoux,
Dans ta plus belle tenue de chienne,
Que tu feras sa connaissance.
Les mains à plat tournées vers le ciel,
Levée au-dessus de ta tête baisée.
Tu la reconnais,
Comme l’instrument de son pouvoir
Quand sur tes mains elle se pose légère
Descend-la à la hauteur du visage,
Pour admirer sa beauté,
Et pour l'embrasser avec vénération,
Respecte la.!
Prend la entre tes dents,
Comme on prend le mord,
Pour te mettre à quatre pattes.
Avance doucement vers cette table basse,
Qui te fera un très beau pied d'estale.
Pose-toi dessus
Reprend la doucement avec ta main,
Pour la poser sur ton dos,
Au creux de tes reins,
Pour faire l'offrande de ton corps à sa morsure,
Appelle la !

Quand la main la reprend,
Pose ta tête sur le plateau,
Les fesses maintenues en l’air,
Et attend sa décision,
Archer dans les mains du maître
Pour glisser sur ta peau,
Et s'immiscer dans le creusé humide,
De ton intimité exposée,
Retrouve ses sensations d’indécence,
Qui font vibrer ton âme.
Chante-la !

Photo prise chez "Confusion des sens"
Sache qu’à la première déviation,
A la première rebuffade,
Ses morsures sur ta peau blanche,
De la pointe de tes seins,
Au galbe de tes fesses,
Peuvent te rappeler ton devoir,
Te remettre sur ce chemin,
Tracé pour toi
Gardes-en les stigmates,
Souvenir de l’attention qu'il te porte,
En juste châtiment,
Reçu de main de maître.
Crains-là.


Réjouis-toi de la revoir,
Sceptre de pouvoir,
Car après tout,
Elle est surtout le signe,
Que tu es à ta place,
Aux pieds de son maître,
Docile et mutine,
Caressée ou cravachée,
Mais heureuse d’être sous son autorité,
Et tellement …

Photo prise chez "Il mundo di una Donna"
…Sienne.