Debout, jambes à
l’écart,
Le buste par dessus le dossier du fauteuil,
Face au miroir,
Je lis l’interrogation
sur ton visage.
De cette sentence
crainte,
Mais pourtant
acceptée pour tes fautes,
Et administrée
par un tiers,
Neutre et sans
concession,
Pour me permettre,
De mieux apprécier ta rédemption.
De mieux apprécier ta rédemption.
« Tend moi
tes mains ! .. »
Dans le silence,
la tension gagne.
Derrière toi, les
pas inconnus.
Sur tes hanches,
une main,
Deux mains qui se
posent.
Et descendent sur
tes fesses
Le zip qui s’ouvre d’un trait,
Ta jupe qui glisse
à terre,
Ta culotte tirée
vers l’arrondi de tes fesses,
Descendue à mi-cuisses.
Tu te sais
fragile,
Humiliée,
Exposée.
« Ne quitte
pas mon regard ! »
Le cliquetis de
la boucle de ceinture,
Qui glisse rapidement
à travers les passants.
La caresse froide
du cuir sur ta peau.
Qui s’arrête
comme pour prendre ses marques.
Tes mains qui se
serrent,
Sur une pensée
prémonitoire.
Dans le silence
imposé du bâillon sur ta bouche,
Ton regard qui me
dit ta résignation.
Dans cet instant
un moment suspendu,
L’air qui soudain
siffle.
Le claquement qui
déchire le silence,
Ton cri, surprise.
Tes mains qui se
crispent,
La brûlure qui te
vrille,
Ta bouche qui serre
le mord.
« Non, ne
dis rien ! »
Déjà, le second
coup cingle.
Tes fesses
dansent comme pour fuir.
Ton cri qui se prolonge
d’un long gémissement.
Sous cette
douleur qui enfle en toi.
Et marque les
traits de ton visage.
Dans tes yeux,
cette volonté intacte.
« Oui, sois
forte ! »
Foudre qui s’abat
dans le tempo,
Arrachant à ton
corps leur part de résistance,
Laissant leur empreinte sur ta peau zébrée,
Ton regard se fait implorant.
Ton corps résonne
en complainte.
Sous la rigueur
implacable du supplice
Mais tu le sais,
Le bourreau n’arrêtera
pas son ouvrage
Cette sentence
que j’ai voulue pour toi
Et que tu subis
entre mes mains.
« Il le faut ! »
Au-delà de ta
résistance,
A force de se
combattre,
Ton corps arrête
de se débattre,
Et laisse s’exprimer,
Les spasmes de ta
rédemption.
Alors la pluie
d’orage s’éloigne.
Emportant dans le silence ton bourreau,
Que je remercie,
Et te laisse
pantelante accrochée à mes mains.
Le corps marqué
des coups endurés,
Les larmes inondent tes yeux,
Et coulent sur
tes joues,
«Laisse toi aller ! »
Pour venir
admirer l’œuvre laissée par ton bourreau,
Entrelacs de
diagonales sur le blanc de tes fesses
Je glisse alors
ma main sur ta peau,
Ressentir la
chaleur de ton corps meurtris,
Mais je te sais le
cœur libéré d’avoir tant donné.
« Je suis
fier de toi ! »
Pourtant, dans
cette douleur,
Ton corps n’a pas
su retenir une onde de plaisir,
Et cette mouille
cueillis à la commissure,
Éveille mes
instincts,
Et m'impose de
parfaire la puissance de l’instant,
Dégager mon sexe
déjà tendu de désir,
Te sodomiser d’un trait,
Maintenant, c’est
au son de mon pilonnage,
Que ton corps
raisonne et s’enflamme.
« Tu aimes,
chienne ! »
C’est bientôt
dans un râle de plaisir,
Que tu reçois mon
pardon.
Et quand gicle
sur ta peau,
L’encre
bouillonnante de mon stylo,
C’est le paraphe
final de cette œuvre éphémère,
Que je signe sur
ton cul …
« …Vilaine ! »