dimanche 12 mai 2019

Dans l’ombre de tes pas


Photo PSganarel
Il est là,
Tu le sais,
A emboîter tes pas,
Dans ton univers,
Invisible,
Mais si présent.
L’espérer au détour d’une rue,
Le penser derrière la fenêtre de ce bureau,
Où tu essayes de l’oublier dans le travail.
Prenant,
Et pourtant inaccessible, 
Pendant ces quelques jours
Il est là, si proche.
Toujours plus
Photo PSganarel
Oui, il est là, 
Espérer croiser son regard,
Et dans le même temps,
Le redouter,
Partout cette empreinte de lui,
Un commentaire,
Une image,
Un objet laissé là,
Un parfum peut être,
Comme un jeu de piste,
De ces petits cailloux,
Qu’il sème sur son passage
Pour te faire sentir,
Qu'il resserre ta laisse,
Autour de ta gorge.
Photo PSganarel
Oui, il est toujours là,
Quotidien troublé,
De cette présence,
Chaque jour plus prenante,
Entêtante.
Comme la biche,
Sent la meute se rapprocher,
Toujours plus proche,
Toujours plus vital,
Avec ce désir de voir,
De savoir,
D'aller le retrouver,
Ne pas oser,
Et pourtant le penser.
Photo PSganarel
Vraiment, Il est là.
Dans l’ombre tes pas,
Se laisser rattraper
Mieux, se retourner,
Et voir venir.
Attendre tapie dans l’ombre,
Espérant inverser les rôles,
Découvrir le visage du chasseur,
De sa meute.
Quand enfin tu les vois,
Si proches et pourtant inaccessibles,
Craignant d’être dévoilée,
Tu recules.
Juste frôlée dans ta fuite,
Un contact inespéré,
Presque innocent,
Te laisse déjà ce gout d’inachevé.
Il est là et pourtant,
Devoir repartir,
Essayant d’étouffer,
Ce sentiment de frustration,
De n’avoir pu te mettre à ta place,
Au creux de ses bras.
Alors, 
Pour oublier la frustration,
Les regrets,
La solitude de l’âme,
Dans l’anonymat du quotidien,
Se réfugier pour oublier.
Photo PSganarel
Heureusement, il est là!
Dans ce supermarché,
Quand une main anonyme
Vient rattraper la tienne,
Incrédule, tu te retournes.
Émotion d’un souffle,
D’un baiser volé,
Chaleur qui étourdit,
Joie pure d’avoir été rattrapée,
C’est bien lui qui vient prendre,
Ce à quoi tu n’espérais plus,
Et marquer de son empreinte,
Ton espace, ton quotidien...
« Viens ma chienne ! »