mercredi 23 décembre 2015

L'échiquier


Sur l’échiquier de leurs soirées,
Tour à tour, ils avancent leurs pions,
Une à une, il lève les barrières.
Blanc, noir, de l’espoir ,
Il repeint ses pensées au vert.

Dans ce duel, il avance cavalier,
Dans cet abandon un peu fou, à lui se lier,
Suzerain, roi en ce royaume, où sa loi il édicte
Pour son plaisir, sa couronne de reine elle abdique,
Et en ces instants délicieux n’être plus,
Que la servante, à ses pieds, nue.

Alors après les mots qui déshabillent,
Avec audace face à ce regard inquisiteur,
Sous l’emprise de ses sens,
 Elle avance ouvertement son indécence.

Sur ses lèvres jouant la fugue avec ses doigts,
Douce musique à ses oreilles en joie,
Elle lui chante son plaisir.
Maestro, lui qui commande à ses désirs
Délicieusement obscènes …
…Échec ! 

jeudi 10 décembre 2015

Journal de dressage


Effeuillée
Tu ne sais plus t’opposer à sa volonté.

Excitée,
Mouillée,
Ton souffle appelle son emprise.
Pincée,
Tiraillée,
Ton corps femelle s'étire sous la contrainte.

Pénétrée,
Fouillée,
Tu gémis en langueur ta concupiscence.
Cinglée,
Fessée,
Tu cris ta surprise empourprée.

Écartelée,
Emportée,
Tu dégoulines honteuse ta jouissance.

Vidée,
Submergée,
Tu vibres encore au rythme des vagues intimes.
Détachée,
Enveloppée,
Tu te caniches sous son aile.

Reconnue,
Agenouillée,
Tu lui offres ta bouche.
Caressante,
Gourmande,
Tu flattes longuement son plaisir dressé.

Retournée,
Ouverte,
Tu lui offres ton corps à cru.
Fourrée,
Emportée,
Dans ton Ô gicle son empreinte.

A lui tu cèdes ton âme.
Il est ton maître ...

mercredi 11 novembre 2015

Empreinte



Elle est là,
Toi seule la sais,
Tu ne la sens pas,
Et pourtant, elle est là. 
Tu la penses,
Tu la vis,
Comme une audace,
Face à ceux qui jugent,
Une affirmation de cette fierté,
Libre d'appartenir.
Oui, tu le sais,
Elle est là.
Tu aimes la voir,
Face au miroir.
Pour toi seule,
Comme un secret,
Elle brille dans ta tête,
Comme elle brûle ta peau,
Aux confins de l’intime,
Juste sous la dentelle,
Cette indécence empreinte,
Délicieusement possessive,
Là où se glissent les doigts.
Là où naissent les plaisirs.
Car avec elle,
C'est certain,
C’est lui qui t’accompagne.
Une présence permanente,
Un état rémanent,
Comme si au vu de tous,
Il gardait là sa main,
Empreinte de son pouvoir,
Impitoyable d'audace,
Frissons d'indécence,
Aux confluences de tes désirs,
Ravivant ta moiteur,
A chaque fois qu'il t'effleures.
Oui, c’est là,
A la lisière de ton sexe,
Quand sur cet autel de soumission,
Ouverte à l'excès,
Pour ne rien lui cacher,
Il a pris la plume,
Dessinant sur ta peau,
A l'encre indélébile,
Comme on marque sa putain,
Au fer rouge,
Le symbole irréversible,
de son emprise sur sa chienne,
Pour être, désormais...
 .... Sienne!

dimanche 1 novembre 2015

Huile


Dans des senteurs d’orient,
Coule en un filet léger,
Le liquide précieux qui doucement s’échappe,
Traçant ses méandres en suivant les reliefs,
 Lumineux comme un ruisseau d’or.
Poser les doigts sur ce fin tracé,
Étaler le précieux onguent,
Glisser sur la peau,
Dans une tendre caresse
Autour d'un écrin délicieux,

Suivre la ligne de crête,
Emportant à contre-courant,
Ce flot de douceur qui s’écoule encore,
En  reflets  éclatants,
Depuis cette cime enfiévrée.
Emprisonné au creux de tes mains,
Ce pic érigé,
Cette colonne en vie,
Qui rayonne d’une ardeur,

A faire fondre les barrières.

Laisser couler encore,
Enduire du bout des doigts,
Aux recoins les plus secrets,
Et faire de cet ensemble chemisé,
Une mécanique de précision.
Ballet de mains sur ce corps ouvert,
Faire rouler avec une tendre pression,
De lourds abricots au fond de leurs bourses,
Quand l'autre enserre son piston,
Dans un va et vient entêtant.
Implacable indécence,
Incapable à opposer,
La pression monte sous les doigts,
Laissant échapper les premières complaintes,
Comme un premier goût de victoire.


Alors au sommet du précipice,
Dans cette tension palpable,
Où chaque frôlement tend,
Vers une oscillation périlleuse,
Retenir la tendre victime sur un fil,
Au son de l’hallali.
Quand la victime supplie,
Gibet de potence,
Espérant le  coup de grâce,
Le regard plongé dans ses yeux,
D’un bref mouvement,
Exécuter la sentence,

Le regard se perd,
Le corps se tend,
Et dans un spasme explosif,
Décharge sur tes doigts,
Sa lave bouillonnante et saline,
Quand dans sa gorge raisonne,
Ce cri ultime d’impuissance…

Photo prise sur "Romantic Pornography"
….  « Salope ! »

dimanche 18 octobre 2015

Regarde...


Regarde cette femme,
Nue devant ce miroir,
Les bras entravés,
Incapable de résister
Audace de l’abandon
Livrée à mon emprise.
Photo prise chez "Lily-xo"
 Oui, devant ce miroir
Vois le compas de ses jambes
S’ouvrir sous la pression,
Le corps debout,
En possession,
Fouillée avec indécence,
Par des doigts assassins.

Ecoute la gémir son plaisir,
Prise par surprise,
Par la morsure glacée,
Miroir,  partenaire d’un frisson,
Sur la pointe tendue de ses seins.

Vois cette femelle,
Ainsi penchée face à  toi
Dont la chatte trempée
Se cambre indécente,
Pour accueillir mon désir mâle.
Oh oui, ma belle,
Je sais que tu envies,
Cette chienne qui bientôt,
Jutera  son plaisir,
Sous les coups de boutoir,
De mon sexe érigé.

Alors, prépare-toi à cet assaut,
Soit la spectatrice concupiscente,
De ce beau spectacle.
Vis le dans ta chair.
Oui regarde,
Car maintenant, je vais ….
…Te baiser !

samedi 19 septembre 2015

Liées


Sur vos mains rassemblées,
Passer la corde autour du poignet,
Une première boucle pour prendre prise,
Une autre pour associer.
Consolider le tout par quelques lacets,
Délicieuse sensation que celle de ce lien,
Que je resserre sur votre peau,
Avant d’y apporter la touche finale,
Avec un nœud de blocage,
Ensuite, le lien ira se nouer ailleurs,
Mais vous voilà déjà interdite,
Incapable de vous opposer,
Et dans le même temps, 
Si libre de vivre votre abandon.
J’aime ce moment délicieux,
Où vous vous offrez en confiance à ce lien,
Laissant libre cours à mon inspiration,
Pour concrétiser par cet enlacement,
Ce qui vous rend si vulnérable à mes désirs.
J’aime imaginer à chaque fois,
La pointe de doute qui vous étreint
Quand vous me tendez vos mains,
Accompagné d'un petit frisson,
Qui chemine sur votre peau,
Pour aller réveiller cette concupiscence,
Qui se coule entre vos cuisses.
J’aime enfin ce petit souffle,
Que vous abandonnez à mon oreille,
Quand vous saisissez l’emprise du lien,
Qui se resserre d'un coup sec.
J’aimerai par moment être cette corde,
Je frissonne de voir vos mouvements.
Le plus souvent réflexes.
Se  heurter à  ce lien qui vous interdit,,
Dans la douleur vous enflamme,
Ou quand le plaisir explose en vous,
Impuissante à se libérer,
L’énergie de votre corps,
Accentue encore plus votre perception,
De ce que je veux vous voir ressentir.
Qu'il est doux alors,
De vous voir vous heurter à la contrainte,
Comme si je venais resserrer,
A chaque palpitation de votre corps,
Les liens qui vous entravent.
Par devant,
Par derrière,
En dessus ou en dessous
Chaque manière de vous attacher,
Est un appel à de nouveaux jeux,.
Plus ou moins confortables,
Selon ce que je souhaite vous imposer,
Sévices ou délices,
Selon que vous m'aurez inspirés,
Peine ou récompense.
Ouvrant le chemin,
A de nouveaux horizons,
Vous lier est pour moi,
A chaque fois un plaisir.
Inspiré par la perspective,
De vous faire goûter à ma manière,
Les délices de l’emprise,
J'aime vous entendre jouer ma partition.
Alors, s’il vous plait Madame,
Acceptez ce lien que je vous offre,
Comme le présent affectueux…
… De votre bourreau !

samedi 5 septembre 2015

Attente


Elle est là
Debout au centre de la pièce,
Jambes écart,
Bras dans le dos,
Comme il l’a demandé,
Libre de toute entrave à son regard,
Sur son corps dénudé,
Seul ce collier fermé à son cou,
Ô qu'elle garde avec fierté,
Symbole de sa soumission.

Loin des heurts de la vie,
Emplie de cette sérénité de l’âme,
Qui lui fait si souvent défaut.
Elle est là dans l’attente,
Comme on se met en méditation,
Dans cette attitude humble et stricte,
Seule,
Mais avec sa présence à l'esprit,
Et ouverte à tous les possibles,
Face à cette porte,
Qu’il franchira bientôt,
Face à aux désirs,
De celui qu'elle entend servir.
Dans son dos,
La fenêtre élargie
Lance sur sa peau nue,
De tendres  caresses.
Le souffle de l’air entre ses cuisses,
Comme une main légère et polissonne,
Éveille ses sens en alerte,
Et vient apaiser la chaleur,
Des rayons d'un soleil d'été,
Qui dardent sur sa peau.
Elle est là en pleine lumière,
Comme elle s’offre sans réserve,
A celui qu’elle attend.

Les bruits  qui remontent par la fenêtre,
Lui rappelle l’indécence de sa situation.
¨Protégée des regards de la rue,
Par un simple voilage,
Que le vent fait doucement voleter.
Pourtant elle reste immobile,
Gardant la pose avec application.
Elle l'imagine à l'extérieur,
Spectateur privilégié de ce moment,
Où le rideau coquin s’entrouvre,
Savourant  cet instant furtif avec fierté,
Où exposée à tous, 
Elle démontre au monde
Le pouvoir de son emprise.
Dans son esprit,
L’attente est sereine,
Confiante de son choix,
Rassurée par le respect de sa consigne,
Et pourtant elle s'impatiente de son retour,
Toujours avec ce petit frisson,
Au creux de l'échine,
En pensant aux exigences de son maître,
Toujours prompt à la surprendre,
Et la mettre à l’épreuve.
L’immobilité pèse,
Poussant le corps à quelques oscillations
Comme une danse involontaire
Qu’il faut pourtant refréner
Comme s’il était déjà là
A caresser sa peau.
Tenir, 
Oui, il faut tenir,
Elle sait son exigence,
Sa rigueur.
S’il ne la trouvait pas comme il l’a demandé,
La sanction serait immédiate,
Mais juste.
Cette simple idée suffit à réveiller,
Sur la peau de ses fesses
La brûlure du cuir.
Dans le même temps,
Son esprit en fusion imagine,
La caresse indécente de ses doigts,
Sur sa croupe offerte.
Onde délicieuse de plaisir
Qui ourle déjà son humidité
A l’entrée de son fourreau.

Oui, elle est là,
Debout au milieu de cette pièce,
Attendant le moment où la porte s’ouvrira,
Soumisse à sa volonté,
Obéissante à ses ordres,
Offerte à tous ses désirs,
Pour lui seul,
Et avec fierté à la face au monde.
"..Je vous attend. Venez à moi ...
.... Mon maître!"















jeudi 27 août 2015

Etre chienne


Quand tu avances vers lui,
Conquérante et impudique,
Usant de tous les stratagèmes,
Pour réveiller son attention,
Et exciter son désir,
Sois sa chienne
Quand tu lui offre ton cou,
Relevant tes cheveux,
Pour recevoir ton collier,
Qui t’enlace comme une seconde peau,
Et fait unique vêtement digne de ta peau.
Sois sa chienne.
Quand à ses pieds,
Tu restes devant lui  à  genoux,
Ta nudité offerte à son regard,
Immobile et silencieuse comme il l’espère,
Attentive à ses instructions,
Sois sa chienne.
Quand en juste proportion de tes errements,
Sur la peau  de tes fesses
Claque la main ou le cuir,
T’arrachant cris et larmes,
Quand ta chatte suinte sa concupiscence,
Soit sa chienne.

Quand à quatre pattes,
 tu lui offres ton cul,
Ouverte et cambrée comme il le souhaite
Espérant ses doigts ou sa queue,
Pour te fouiller et te faire gémir,
Sois sa chienne.
Quand sur ta langue serpentine,
Tu viens chercher sur sa queue,
Ses encouragements au plaisir,
Et recueillir sur tes papilles,
Les reliefs de sa jouissance,
Sois sa chienne.
Quand tu viens te nicher,
Que ta joue collée sur sa peau,
Se frotte à lui.
Et qu’au-delà de sa chaleur,
Tu humes ses senteurs mâles,
Sois sa chienne.
Remercie la destiné,
Qui pour un temps au moins,
Ta mis à cette place,
Fière de cette laisse qu’il accroche à ton cou,
Fidèle servante de ses désirs
Prête à tout lui accorder,
Chienne et sans réserve heureuse d'être…

…Sienne !

vendredi 21 août 2015

Donne


Redresse-toi !
Je veux  voir tes yeux,
Pétillants et provocateurs,
Qui s’amusent avec  un peu trop d’audace
De cet ordre qui t’impose,
Cette caresse indécente,
Robe fourreau relevée au-dessus des reins,
Culotte sur les chevilles,
Dressée sur tes genoux,
Cuisses ouvertes  à l’écart,
Face à mon regard inquisiteur.
Non ne te cache pas derrière ta timidité,
Relève ta tète.
Il n’y a pas de honte à obéir.
Je ne veux rien perdre de cet instant,
Quand sur tes lèvres fines et ourlées,
Ton sourire s’ovalise,
Pour laisser s'échapper  ton  premier soupir,
Signe émouvant de ce feu qui couve,
Sous  la caresse régulière  de tes doigts,
Déjà inondés par ta source.
Oui, garde la tête haute,
Soutient mon regard,
Quand ma voix guide tes doigts,
Maintenant profondément plantés,
Au fond de ton fourreau,
Tes yeux naguère brillants de malice
Commencent à se perdre vers le ciel
Dans ce rythme chaloupé de ton bassin
Qui dance sur cette main qui te baise,
Cette main qui est maintenant la mienne,
Et enflamme le brasier indomptable,
Qui bientôt t’emportera.
"Donne moi!"
Dans ce don de toi que j'inspire,
Quand l’ovale de ta  bouche se fait Ô,
Que ton visage se voile,
Avec ce regard presque mélancolique,
Dans ce mouvement syncopé,
Que plus rien ne retient,
Ton corps vibre de mille frissons
Je sais que tu ne joues plus.
Et cette jouissance qui éclate en toi,
Telle une onde délicieuse,
Te prend et t’emporte loin,
Très loin,
Là,
Au-delà de l’écran,
Tout contre...
...Moi!