lundi 19 août 2019

Sois ma putain

Henry de Toulouse-Lautrec - La femme assise sur la couche
Toi ma Putain,
Face à moi,
Apprête-toi,
Enfile ces dessous,
Qui font tourner les têtes,
Et chavirer les cœurs,
Orne toi de ces bijoux intimes,
Dont j’aime te savoir parée,
Et que je voudrais pouvoir embrasser,
Mais que je jalouserai,
Tant qu’ils prendront ma place.
Soit désirable!
Henry de Toulouse-Lautrec - La femme qui remonte ses bas
Toi ma poule,
A mon bras dans la rue,
Assume ces tenues légères,
Et nos gestes licencieux,
Dans l’assemblée d’un salon privé,
Soit fière d’appartenir,
Soit rayonnante face à la concurrence,
Soit aguicheuse comme si tu détenais le pouvoir,
Ose là où les autres restent cachées,
Entraîne-moi dans tes audaces,
Espiègle, la rue est à nous,
Oublie les codes et la morale,
Prend un baiser,
Donne une caresse,
Allume-moi, salope !
Henry de Toulouse-Lautrec - La goulue
Toi ma Gagneuse,
Fille de joie dans ce bordel,
Le cul posé sur cette marquise,
Ou debout au centre de l’assemblée
Prend donc ces poses licencieuses
Caresse les courbes de ton corps,
Propose les avec malice,
Laisse-nous imaginer ses délices,
Secrets cachés sous tes dessous,
Fait naître la fougue,
Abandonne un triangle de dentelle,
Ne t’offusque pas de mains baladeuses,
Dans ce souffle envoûtant,
Appelle mes fantasmes,
Rend moi jaloux,
Garce, je te veux!
Henry de Toulouse-Lautrec - Au salon de la rue des moulins
Toi ma Catin,
Dans le huis-clos de l’alcôve,
Lubrique,
Use ta langue serpentine,
Pour me faire frissonner.
Je veux ta fougue
Je veux m’enivrer de tes parfums,
Enflamme-moi avec ton corps de braise.
Je veux ma bouche sur ton sein,
Ma main qui plonge dans ta culotte,
La tienne qui oeuvre entre mes cuisses,
Plongeons dans l’ivresse et la moiteur,
D’une nuit enflammée,
Femelle, je vais te baiser!

Henry de Toulouse-Lautrec - Partageons nos agapes
Toi ma Morue,
Laisse-moi t’effeuiller,
Relever les barrières,
Déballer tes secrets,
Admirer ta beauté crue,
Sentir la chaleur de ton corps de braise,
Humer ton parfum de sexe,
Agneau ou loup,
Caresser tes cuisses,
Ou saisir ta crinière,
Baiser tes lèvres,
Ou bouffer ton sexe,
Planter mes dents dans ta gorge
Quand ma main prend et fouille
Dans les gémissement et les soupirs,
Objet de plaisirs,
Abandonne-toi!
Henry de Toulouse-Lautrec - Bien le bonjour d'Andrée
Toi ma Traînée,
Dresse-moi,
Soit appliquée et bonne travailleuse,
Douce comme une plume,
Vicieuse comme je l'espère,
D'un esprit pervers,
Joue avec mon corps,
Fais-moi bander,
Que tes doigts pianotent ou pénètrent,
Quand ta bouche joue la fugue sur ma queue,
Piano ma non troppo,
Branle-moi avec tes seins,
Bouffe mes couilles,
Plante tes griffes dans mes chairs
Pour mieux me faire rugir,
Chienne, prend moi!
Henry de Toulouse-Lautrec - Le baiser
Ô toi ma petite Pute,
Soit la reine de mes plaisirs
Chevauche moi à cru,
Emballe-moi,
Et si je rue, résiste-moi,
Que je te viole,
La victoire n’est jamais plus belle,
Que dans la lutte.
Par devant ou par derrière,
Je veux ton sexe,
Je veux ton cul,
Sous les caresses ou les claques,
Les baisers et les morsures,
Dans les cris et les râles orgasmiques
Dans ce corps à corps sauvage,
Emporte-nous…
Henry de Toulouse-Lautrec - Jane au lit
…Jouissons !




mardi 6 août 2019

Chrysalide

Patiemment
Sur ton corps dénudé,
Il tisse sa toile,
Méthodique,
Suivant ce plan bien ordonné,
Au combien répété dans ses rêves,
Faisant de ces nuits des séances de travail,
Pour être prêt,
Maintenant qu'avec toi, 
Le temps file,
Alors qu’on voudrait le vivre,
Longtemps.
Attentionné,
Il n’hésite pas à corriger,
Repositionner ses cordes,
Vérifier que la tension est suffisante,
Pour imprimer son empreinte sur ta peau,
Enserrant ta poitrine pour mieux la révéler,
Tendue de désir,
Appelant la morsure,
Impatiente.

Attachée,
Des bras aux jambes,
Cocon au parfum chanvre,
Tissé autour de toi,
Toujours plus contenue,
Alors que les cordes s’impriment dans ta chair,
D’une liberté perdue,
Tu gagnes en sérénité,
Abandon.
Impuissante,
Sensation Immobile,
Monolithe allongé sur la couche,
Tu ne sais plus que ressentir,
Chaque contact sur ta peau,
Incapable de t’opposer,
A ses désirs sadiques,
Qui jouent de cette sensibilité nouvelle,
De la morsure de ces griffes fauves,
Qui parcourent ton ventre,
A la caresse intrusive,
De ses doigts sur ton sexe,
Hypersensible.

Possédée,
Explosion des sens,
Contenue dans les cordes,
Il use,
Il joue de ton corps,
Comme un musicien,
Artiste poussant son instrument,
Vers des tonalités nouvelles,
Douleurs et plaisirs d’indécences subies,
Paroxysme d’une jouissance étouffée,
Dans le lacis des cordes,
Que tu cries à gorge déployée,
Emportée.
Chavirée,
Tu n’es plus,
Objet de plaisir,
Mâle, il s’impose,
Servante dévouée,
Tu lèches, tu pompes,
Ce qu’il expose à ta bouche
Et dans ce plaisir qu’il s’offre,
Au-dessus de toi,
Il exulte dans un râle,
Qui laisse sur ton visage,
Les reliefs de sa jouissance,
Abusée.

Relâchée,
Un à un les nœuds se desserrent,
Chaque passage de corde,
Laisse sur ta peau,
Une empreinte profonde,
Et pourtant bien trop éphémère,
Le corps libéré se relâche,
L’esprit appelle une autre emprise,
Dans ces bras retrouver ta liberté,
Qu’ailleurs tu ne sais trouver...
...Attachée !