Patiemment
Sur ton corps dénudé,
Il tisse sa toile,
Méthodique,
Suivant ce plan bien
ordonné,
Au combien répété dans
ses rêves,
Faisant de ces nuits des
séances de travail,
Pour être prêt,
Maintenant
qu'avec toi,
Le temps file,
Alors qu’on voudrait le vivre,
Longtemps.
Attentionné,
Il n’hésite pas à
corriger,
Repositionner ses cordes,
Vérifier que la tension est
suffisante,
Pour imprimer son
empreinte sur ta peau,
Enserrant ta poitrine
pour mieux la révéler,
Tendue de désir,
Appelant la morsure,
Impatiente.
Attachée,
Des bras aux jambes,
Cocon au parfum chanvre,
Tissé autour de toi,
Toujours plus contenue,
Alors que les cordes s’impriment
dans ta chair,
D’une liberté perdue,
Tu gagnes en sérénité,
Abandon.
Impuissante,
Sensation Immobile,
Monolithe allongé sur la
couche,
Tu ne sais plus que
ressentir,
Chaque contact sur ta
peau,
Incapable de t’opposer,
A ses désirs sadiques,
Qui jouent de cette
sensibilité nouvelle,
De la morsure de ces
griffes fauves,
Qui parcourent ton
ventre,
A la caresse intrusive,
De
ses doigts sur ton sexe,
Hypersensible.
Possédée,
Explosion des sens,
Contenue dans les cordes,
Il use,
Il joue de ton corps,
Comme un musicien,
Artiste poussant son
instrument,
Vers des tonalités
nouvelles,
Douleurs et plaisirs d’indécences
subies,
Paroxysme d’une
jouissance étouffée,
Dans le lacis des cordes,
Que tu cries à gorge
déployée,
Emportée.
Chavirée,
Tu n’es plus,
Objet de plaisir,
Mâle, il s’impose,
Servante dévouée,
Tu lèches, tu pompes,
Ce qu’il expose à ta bouche
Et dans ce plaisir qu’il
s’offre,
Au-dessus de toi,
Il exulte dans un râle,
Qui laisse sur ton visage,
Les reliefs de sa
jouissance,
Abusée.
Relâchée,
Un à un les nœuds se desserrent,
Chaque passage de corde,
Laisse sur ta peau,
Une empreinte profonde,
Et pourtant bien trop
éphémère,
Le corps libéré se relâche,
L’esprit appelle une
autre emprise,
Dans ces bras retrouver ta
liberté,
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