mardi 17 janvier 2017

Husard


Trainée jusqu’au pilori,
Poignets attachés au-dessus de la tête,
Écartelée par ces liens,
Qui cisaillent tes chevilles.
Aveuglée,  
Le souffle est court.
Prise de guerre,
Tu te prépares à subir,
L’humiliation des derniers outrages.

Entre crainte et désir,
La poitrine sous le chemisier,
Se tend d’une respiration haletante.
Opulence ostensiblement provocatrice,
Appel femelle à l’audace,
Mâle violence libératoire,
D’une prison conventionnelle,
Fermée de nacre et de coton.

Calme et implacable
La lame se glisse derrière la boutonnière
Et tranche implacable,
Le lien distendu par le poids du désir
Ouvrant  toujours plus ton indécence
A la caresse du vent,
Gorge profonde sous un  regard sadique,
Qui s'épanouie dans les cris,
D'une protestation inutile.
Tes seins sont lourds de désir
Et pèsent toujours plus sur les derniers survivants
Un à un,
Les disques de nacre tombent au sol
Seuls restent accrochés deux boutons
Fiers et tendus de ton excitation,
Sur ta peau,
La morsure glacée  de l’acier,
Pointe acérée qui glisse sur ta poitrine
En suivant les courbes,
Soulignant tes tétons d’une large parenthèse,
Quand le souffle mâle à ton oreille,
Distille ses mots crus.

Sur ton sein libéré
Tenaillé entre désir et crainte
Le fil acéré de la lame d’acier
Dépose sa morsure pénétrante.
Marque possessive,
Sur ta peau de chienne.
Au goût du premier sang,
Les gestes se font plus impératifs,
Les dernières barrières de tissus,
Qui te protègent encore
Sont tranchées sans ménagement,
Te laissant catin,
Couverte de lambeaux,
Offerte à tous les vents

Au désir impératif,
Du soldat à jouir de sa prise
Tu cèdes devant les assauts,
Qui brise tes résistances,
Écartée, embrochée d’un trait,
Tu reçois le glaive conquérant,
Planté  jusqu’à la garde,
Dans un râle d’abandon.

Pilonnée sans ménagement,
Les mains sont fermes sur tes reins,
Claquements bruyants des couilles sur ton con,
L’air manque sous le sac qui t’oppresse,
Autant que le plaisir emporte tes sens.
Sous la vague qui te prend,
Au fait de ta jouissance
Reçois l’hommage bouillonnant,
De ce hussard sur ton toi.
Oui, le glaive fermement planté là …
…Sur sa chienne!