mardi 26 février 2013

Fougue


Assis à la terrasse,
Devant vos yeux,
Ses lèvres au bord du verre,
Sur votre langue, 
La soif.
Sous vos doigts qui danse sur sa main,
Cette peau chaude et douce,
Que vous voudriez contre la votre.
Et sous votre pied,
Cette jambe qui se laisse approcher,
Et s’ouvre,
Invitation à l'audace.
Sur sa bouche, 
Ce sourire provoquant,
Dans ses yeux, 
Un signe d'acquiescement,
Maintenant...

A l’accueil,
Dans votre dos qui se colle,
Ce corps à découvrir, 
Sur votre peau, 
Les frissons de l'interdit,
Sous votre main, 
Derrière le pantalon,
Le désir qui se tend,
Et cette main qui s'aventure,
Aux portes de l'intime,
Et enflamme votre ventre.
Devant vous, 
l’hôtesse discrète,
Vite! 

Alors la porte se ferme,
Les lèvres se cèlent,
Les bouches dévorent,
Frénétiques, 
Les doigts dégrafent.
Au sol, les vêtements tombent.
Impatientes, 
Les mains fouillent,
Détroussent,
Arrachent,
Libèrent,
Les  peaux se dévoilent,
Autour d’eux, 
La tempête emporte tout,
Vient !

Culbutée sur la couche,
Comme une dance,
Les jambes se nouent,
Les corps se roulent,
Les  bassins se collent,
La chaleur qui enflamme,
Passion qui écartèle,
Sexes qui se prennent,
Plaisir qui martèle,
Pour eux, une seule issue …


…  Jouissance!

mercredi 20 février 2013

Satin


Photo T. Greer

Satin douceur,
Rouge passion,
Ruban qui serpente sur ma peau,
Laissant derrière lui,
La sensation légère,
D’un survol papillon,
D’une caresse délicate.

Satin possession,
Une boucle autour du poignet,
Comme un bracelet,
L’animal serpente,
S’égarant vers la tête de lit,
Avant que de revenir,
S’enticher d’un autre bras,
Dans une étreinte dominatrice.

Satin sauvage,
Qui survole de mes lèvres,
Comme pour réclamer un baiser,
Avant de s’envoler vers mes chevilles,
Comme le lasso du cow-boy,
Va entraver les pates de sa proie,
Me laissant crucifié,
Face à vos désirs femelles.

Satin taquin,
Qui promène sa caresse impertinente,
Sur les points sensibles de mon anatomie,
Exposée et sans défense,
Provoquant ses soubresauts incontrôlés
Qui résonnent dans vos yeux,
Comme autant victoire.

Satin dominant,
Quand d’un ruban,
Vous faite un licol,
Pour étrangler doucement,
La base de mes couilles,
Et mon vit dressé de désir,
Dans une étreinte fatale.

 Satin passion,
Quand dans ce même mouvement,
L’animal s’enroule autour de ma queue,
Ne laissant émerger à son sommet,
Ce gland bien lisse et brillant,
Comme la poitrine d’une femme,
A l’étroit dans sa robe fuseau.

Satin victorieux,
Quand à force d’appétit,
Vos doigts œuvrant à ma rédition.
Les salves de foutre,
Viennent souiller votre visage,
Illuminé par un goût de victoire,
Au reflet nacré.

Satin vengeur,
Quand tu te relèves,
Et te dirige vers le bar,
C’est pour mieux observer,
La meute des hyènes en rut,
Qui rôde autour de l’autel,
Avant de fondre sur le supplicié.
« Tu veux un verre chéri ?... »


…Salope !

dimanche 10 février 2013

Pedestre

Discret,
A la rencontre de son alter ego,
Il se glisse audacieux,
Pressant pour se faire reconnaître,
Il caresse avec insistance,
Dans son regard, la surprise.

Lubrique,
Il serpente au contact,
S’élevant indiscret,
Vers d’autres sommets,
Pour plonger vers l’indécence,
Sur sa bouche, un sourire.
Inquisiteur,
Il pique, Il écarte, il ouvre,
Il s’immisce au plus près de l'intime,
Se pressant flatteur sur la virilité,
Savourant  le désir qui se tend,
Sur sa langue, la faim.

Et sur la vôtre,
Comme une réponse à vos envies,
Ce goût délicieux de victoire,
Gage de ces plaisirs à venir,
Ostensiblement revendiqués ...

« Le pied ! »

lundi 4 février 2013

Fœtal !


La peau laiteuse,
La ligne est belle,
Les courbes harmonieuses,
Le corps ramassé sur les genoux,
Offre sa nudité,
Aux regards connaisseurs.

Comme sur un pied d’estale,
Nichée entre les cuisses mâles,
Elle œuvre avec application
A pomper un sexe qui s'offre à elle,
Déjà tendu par le désir.
Le dos ondule,
La main  posée sur la queue,
Branle avec application, 
Quand la bouche,
Vissée à son extrémité,
Semble avec abnégation,
Vouloir en aspirer le contenu.

La position est humble,
Mais non sans malice,
Le regard contemple,
Ce visage proche de l’abandon,
Quand planté au fond de sa gorge,
Le sexe gonflé de désir,
Vibre comme un volcan.
Si elle reprend son ouvrage,
Avec une vigueur décuplée,
Et relâche sa proie,
De sa bouche vorace,
C’est pour mieux savourer, 
Le sirop de la victoire,
Qui gicle brûlant,
 Sur son visage rayonnant.

Ô Madame,
Si par un heureux hasard,
Nous devions à nouveau nous croiser,
Alors pour admirer vos courbes,
Et savourer la tendre perversité de vos désirs,
A mon tour, je veux bien être….
…Votre proie!