Imagines tu,
Voir tes lèvres ainsi privées,
Bouche brûlante de désir,
Langue interdite,
De pouvoir se lier,
Dans un balai langoureux,
A son alter ego, qui impertinente,
Vient titiller la commissure de tes lèvres.
Non, tu n’as
pas prévu,
De rester ainsi
bouche bée,
Incapable de
retenir,
Dans le souffle de
tes gémissements
Ce filet de
salive qui coule
Entre tes lèvres
disjointes,
Telle une chienne
à l’abreuvoir,
Quand les doigts implacables,
Te fouillent sans ménagement.
D'évidence, tu
n’as pas prévu non plus,
De ne pouvoir
prendre
Dans ta bouche
gourmande,
Ce sexe turgescent
de désir,
Ou ces couilles chaudes et gonflées de désir,
Qui se frottent à ton visage,
Et dont les senteurs mâles ont le parfum,
D'une implacable torture.
Comment imaginer,
Etre privée de
ta récompense,
De ce précieux
nectar,
Relief d’une mâle
jouissance exultée,
Qui gicle bouillante à ta face,
Sans que la
moindre goutte,
Ne vienne enflammer
ton palais.
Et que dire de ces cris,
De douleurs et de plaisirs mêlés,
Qui restent étouffés au fond de ta gorge,
Et que personne ne semble entendre,
Ce que ton corps exulte,
Et veut faire savoir avec force au monde.
Non, tu n'oublieras pas les frustrations,
Par
ce mors imposées,
Toi qui ouvre ta mâchoire,
Pour accepter
cette entrave.
Elle possédera encore longtemps ta bouche,
Mais tu sais aussi qu'à cet instant,
En faisant le choix de l'accepter,
Tu deviens toujours un peu plus…
…Sienne!