Sur ta peau blanche,
Jouer la fugue avec mes doigts,
Promener mes lèvres comme un souffle,
Y lire le frisson de ce premier contact,
Comme l’onde sur un bassin calme,
Patience d’un long parcours,
Qui apprivoise comme une corde,
Qui se lie autour de toi.
Sur ta peau lisse,
Suivre le cheminement de tes courbes,
Comme un glaçon qui se promène,
Réveillant les sens à l’écoute,
Dans l’obscurité imposée,
Animant la surface
de vagues en écho,
Et laissant sur son passage,
La trace scintillante de son passage.
Sur ta peau nacrée,
Goutte après goutte,
S’écoule la lave incandescente,
Cire aux senteurs parfumées,
Pour venir enflammer tes sens,
Et se fige mollement sur ta peau gelée
Pour en accompagner les courbes,
Là où chaque
nouveau brasier,
Soulève un spasme libérateur
Sur ta peau tendue de désir
Glissent mes doigts
Au creux de ton intimité
Un lent et patient va et vient
Pour exciter les braises
Qui enflamment doucement ton ventre
Si impatient à exulter
Face à cette douceur implacable
Au moment où la flamme libératrice jaillit,
Perle le feu de ton émoi,
Quand palpite encore sur ton ventre,
L’écho de cette libération enfin consentie,
Brille dans la lumière de la chambre,
Aux volets élargis,
Appelant déjà à d’autres emprises.
Sur ta peau parfumée,
De ses senteurs femelles,
Qui enflamment mes sens,
Je plante mes dents carnassières,
Affamé de ton corps,
Quand dans la saillie salvatrice,
Peau contre peau,
J’exulte enfin de te posséder,
Corps et âme.
Sur ta peau femelle,
Restent les stigmates de nos ébats,
L’empreinte rougeoyante de mes mains,
Les sculptures tressées par la corde,
Le sirop de nos jouissances étincelle,