Là où les chèvres
ne sont pas,
Et où les loups
peuvent s’exprimer.
Il est temps de
perdre,
Là où nul ne
viendra la sauver,
La chienne qui
s’aventure en confiance,
Les yeux bandés à
mes cotés
Promenons-nous
dans les bois
Au pied de deux jeunes
chênes,
Lier la belle aux
poignets et aux pieds
Le corps dénudé
sans ménagement
Pour que le
souffle indécent,
Qui vient
caresser son entre-jambe,
Révèle une tendre
moiteur.
Promenons-nous
dans les bois,
Ramenant un
bouquet de fougère,
Pour l’offrir à
la belle,
Une caresse
végétale.
Éprouver la
sensibilité,
Révéler quelques
frissons,
Sur une chair de
poule qui se pique,
De n’être
qu’effleurée.
Promenons-nous
dans les bois,
Tester entre
mes mains,
La souplesse d’une
branche de bois vert,
Dans un mouvement
réflexe,
C’est au coup de baguette,
Sur ses fesses
offertes,
Que la belle vient
s’empaler
Sur les doigts posés
sur sa raie,
Promenons-nous
dans les bois
Chantons à tue
tète
Que le loup
est là !
Quand en réponse
à la morsure des coups,
Qui rougissent la
peau,
Les doigts
pyromanes,
Enflamment les
sens
De feux et d’eau,
La chienne crie
ses émois.
Promenons-les
bois,
Quand le loup a faim de chair !
Prendre à pleines
mains
Mordiller les
seins
Libérer son désir
érigé
Et se planter
dans la belle,
Suspendue entre
ciel et terre,
Dans un corps à
corps charnel.
Promenons-nous
dans les bois,
Et laissons danser
le désir.
Dans une mélopée
syncopée,
Où la bête
libérée exulte dans un râle animal.
Dans le ventre de
la chienne.
Se mêlent alors les sirops du plaisir,
Qui bavent de ce
con béant,
Tant repus
d’avoir si bien été défoncé.
Promenons-nous
dans les bois,
Et laisse s’exprimer
la reconnaissance,
D’un petit animal,
Libéré et encore grogui,
D’avoir ainsi été
abusé.
A genoux au pied
de ton bourreau,
Embrasse
reconnaissante,
Ce vit encore palpitant,
Et lèche comme
une chatte,
Les derniers reliefs
d’un banquet païen.
Viens,
Promenons-nous
dans les bois,
L’été est là !
...Aussi!