dimanche 28 avril 2019

La lame


Allongée,
Sur ton corps immobile,
Enserré dans les cordes ,
Une main experte,
Promène sur ta peau blanche,
Le fil acéré de cette lame,
Scintillante.

Longue et glaciale,
Sur ta peau,
Encore bouillonnante,
Des épreuves imposées,
L’acier glisse sans hésiter,
Sur ce chemin tracé,
Qui part de ton pubis,
Et remonte vers tes seins,
Acérée.

A la rencontre de ces larmes,
Reliefs d’une douce épreuve,
Cire restée figée,
Ça et là sur ton corps.
Le tranchant implacable se faufile,
Au ras de l’épiderme,
Décapitant l’obstacle,
Pour ne laisser qu’une empreinte invisible,
Chirurgicale.

Dans l’impuissance des cordes,
Sur le lobe de ton sein,
La peau tendre frémit,
De ce survol périlleux,
Réalisé d’un geste sûr,
Quand l’esprit  sadique,
Laisse imaginer le pire.
Menaçant.
Le téton éprouvé,
Pris dans sa gangue de cire,
Se tend d’effroi,
Tant il se sent fragile,
A l’idée d’être ainsi défloré.
Pourtant,
Incapable de s’opposer,
Il s’abandonne au couperet,
Fatal.

C’est doucement pincé,
Entre des lèvres gourmandes,
Qu’il relève la tête.
Ce sein emprisonné,
Par la main du maître,
Qui pris d’un appétit primal,
Pose la pointe de la lame,
Sur cette tendre courbe,
Volontairement insistante,
Pour t’arracher un dernier cri,
Sacrificiel.
Le premier sang,
Rouge carmin,
Perle doucement,
Sur ta peau diaphane,
Et c’est une bouche avide,
Qui vient le boire,
Pour étancher cette soif,
Et te posséder toujours plus,
Vampire…
…De toi !


lundi 15 avril 2019

La gifle



Tu ne l’attendais pas.
Ils t'ont surpris.
Tu n'as pas vraiment mal,
Mais ta main veut passer,
Là où ils se sont abattus,
Et si ta joue en rougit,
Ce n’est pas tant l’empreinte de ces doigts,
Que ce sentiment d’humiliation,
Qu’il faut y lire.
Dans ton regard interrogatif,
Peut-être embué de larmes,
Point de révolte,
Mais le reflet d’un esprit en tumulte,
De ces pensées qui tourbillonnent,
Comme dans une bulle à neige,
Tout juste renversée.
  
Auras-tu franchi une limite ?
Ne l’oublie jamais,
Il n’y a pas d’âge pour les leçons,
Rappelle-toi où sont tes devoirs.
Ces règles partagées une à une,
Qui constituent le cadre de ta soumission,
Et reprend toi sans objecter.

Aura-t-il voulu jouer de son pouvoir ?
Parce que cette épreuve,
Humiliante pour toi qui a vécu,
Fait partie de ton dressage,
Refrène le sentiment de révolte,
Chienne aux devoirs d’obéissance,
Accepte-le comme une marque d’attention.
Aura-t-il voulu te rappeler ton engagement ?
Rappelle-toi où est ta place,
Celle qu’il t’a proposé,
Et que par serment,
Tu as accepté corps et âme.
Reçois-la comme un gage d’affection,
Et remercie le d’être à tes côtés.

Te faut-il tendre l’autre joue ?
Esprit rebelle.
Parce qu’il te plait de le provoquer,
Mais soit en sûr,
Il saura la prendre si c’est sa volonté,
Et elle sera moins clémente.

Donnée sous le coup de la colère ?
Il ne saurait en être question.
Parce que pour ton maître
C’est le contrôle et le respect
Qui légitiment ce pouvoir.
Tu auras la réponse à ces questions,
Et s’il le faut,
Baisse la tête en signe d'acceptation,
Embrasse reconnaissante,
Ces cinq doigts,
Qui ont ce pouvoir de te faire plier.
Et souris maintenant,,
Car au fond de toi,
Cette gifle …
Photo Psganarel
… Tu l’espérais !