Sur la toile,
Ce matin au petit jour,
Il y a les gouttes de pluie
Qui jouent des claquettes,
Le merle qui chante,
Et ton corps nu.
Non ne dit rien,
Ne résiste pas,
Au bord de tes lèvres,
Je veux te respirer,
Brise matinale qui s’éveille,
Au rythme de mes caresses,
Capter ton souffle vital,
Pas même un gémissement,
Tendu et saccadé.
Ressens!
Non, ne proteste pas,
Tes cuisses se plient,
Au dictât de mes doigts,
Qui glissent entre tes lèvres
Là, juste à mon oreille,
Ecouter le trémolo
Comme un encouragement,
Concupiscence qui enflamme,
Respire !
Sentir tes lèvres s’ouvrir,
Pour lentement engloutir ma virilité,
Petite chienne laborieuse qui danse,
Bouche entrouverte,
Corps qui claquent,
Tempo qui s’emballe
Souffle qui se cherche
Brise ardente,
Travaille !
Sexe tendu comme un pieu,
Qui se repaît de ta mouille,
Tu glisses sur moi,
Dans ce corps à corps à corps subtil
Où chaque mouvement,
Nous rapproche de la rupture,
Au fond de ton fourreau,
Je vibre avec toi de ce désir ,
Qui nous étreint à l’unisson,
Donne !
Ton souffle est court,
Douce mélodie de plaisir,
Où tu joues le vibrato.
Ton bassin s'ouvre,
Plus proche,
Plus profond,
Plus avide,
Plus impatient,
Résiste !
Ce matin,
Derrière ce frêle abris de toile,
Les gouttes sont lourdes et raisonnent,
Et dans le silence d'un soupir suspendu,
Un simple coup de rein plus appuyé,
Ton regard qui se meurt
Et une vague brûlante,
Allez, viens...
...Maintenant!