Balayée par le vent,
Dorés par le soleil,
Le champ d’orge chante.
Au bord cet océan végétal,
Irisé de vagues,
Tu es là à mes cotés.
« Que j’aimerais me baigner, là, maintenant !.. »
A ce regard mutin, je ne peux que répondre :
« Fait le ! »
Photo P.Sganarel |
Tu commences à avancer dans les vagues.
Ta peau ambrée rayonne sous le soleil
Ta main tendue en arrière m’invitant à suivre tes pas.
« Qui m’aime me suive !»
Quelques brassées plus tard,
Tu te retournes vers moi,
Tes mains cachées dans le dos.
Avec un regard enjôleur,
« Humm, l’eau est chaude !»
Et tu reprends ta marche vers le large,
Lâchant ostensiblement,
Ces bonnets de dentelle qui couvrait ta poitrine
J’imagine l’air frais glissant sur ta peau,
La pointe des seins dressés par le désir,
Tes mains en coupe pour seule protection,
L’intérieur des cuisses balayé par la barbe des épis.
Quand dans un dernier acte,
Tu dénoues la cordelette de ton string.
Ma belle naïade est maintenant nue,
Au milieu de cette vaste étendue dorée.
N’écoutant que cette envie impérieuse de te satisfaire,
Je te prends dans mes bras.
Et ensemble,
Nous disparaissons dans les vagues.
Pour moissonner…
…Nos envies !