samedi 23 novembre 2013

Culottée


Savourez, Madame,
Ce parfum de liberté,
Dégagée des contraintes ordinaires
Qui vous mets au contact des éléments.
Retirez les barrières,
Repoussez la morale,
Sans trop d’exhibition,
Montrez-vous audacieuse
Confiez-moi ce symbole.

Recevez mon sourire complice,
Imaginez mon esprit en fusion,
Humant vos senteurs femelles,
Et deviner au creux de ma main,
La moiteur de votre désir.
Nichée au creux de ces territoires libérés.
Audace  provocatrice,
Ou symbole de votre soumission,
Appel à une mâle attitude,
Qui fait se tendre ma virilité,
Et grandir cette envie de vous posséder.

Alors, quoi qu’il vous en coûte,
Et au-delà des conventions,
Sur l’instant, Madame,
Je réclame …


…Votre culotte !


samedi 9 novembre 2013

Contact


Depuis longtemps,
Autour d’un verre, 
D’un repas,
Les regards se sont croisés,
Des mots ont été échangés,
Les paroles bues.
Les esprits se sont éveillés,
Peut-être une danse les aura réunis,
Avec cette distance qui sied,
Les corps espèrent le premier pas.
Alors, 
C'est une décharge électrique
Un courant libérateur,
Qui traverse ces deux êtres,
Quand volontairement ou non,
Les mains se croisent,
S’apprivoisent du bout des doigts,
A la recherche d’un accord,
Un consentement espéré.
Ne pas penser,
Doucement, 
Les doigts se trouvent,
Se frôlent, 
Se croisent,
Se parcourent,
De phalange en phalange,
Jusqu’au creux de la paume.
Se laisser faire,
Savourer un instant précieux,
D’une main qui s’ouvre,
D’un être qui accepte.
Si maintenant,
Dans le feu du mouvement,
Elles se séparent,
Ce n’est que pour mieux se retrouver.
Toujours avec plus de force,
Imbriquées l’une à l’autre,
Comme un manque,
Qui déjà se fait jour,
Dans un ballet nuptiale,
Un langage qui décrit,
Les allants de l’âme.

Dans le huis-clos de la chambre,
Si elles semblent reprendre,
Un peu de leur indépendance,
C'est pour s’aventurer plus avant,
Douces ou fougueuses,
Dans la grâce d’un jeu sensuel,
Ou avec cette énergie,
Presque animale,
D’une passion qui enflamme.
Au-delà des frontières de l’intime,
Le désir se fait plaisir,
D'un ballet phallique.
Alors quand les corps en feu
Battent à l’unisson le tempo,
D’une danse satanique,
Qui emporte vers la jouissance,
Quand le corps ne s’appartient plus,
Et que l’esprit se perd,
Elles s’agrippent entre elles,
Avec la dernière énergie,
Dans cette communion du divin.

Oui, Madame,
Peu importe nos mots,
Peu importe la distance,
De vous, 
Dont j’espère l’accord,
J'entend commencer,
…Votre main!