vendredi 25 août 2017

Martinet


Face contre le plateau de la table,
Les mains posées sur les montants,
La corde qui se lie aux poignets,
Les mains qui retroussent,
La culotte qui descend sur les genoux,
Tes pieds qu’il écarte,
Les chevilles liées à leur tour,
La main sur la fesse qui flatte,
Le survol des lanières sur la croupe,
Caresse légère,
Les frissons dans le ventre,
Le silence qui étreint.
Le sifflement de l’air,
Le cœur s’emballe,
Première morsure,
Là où on ne l’attend pas.
Le souffle se coupe,
La chaleur irradie.
Deuxième attaque,
Troisième salve,
Toujours inattendues,
Toujours plus intenses,
Premiers cris,
Contenus.

Le sang qui monte à la tête,
Et bats dans les tempes,
Dans le tempo du bourreau.
Les coups brûlent toujours plus,
Le cul qui danse,
Contenue par les cordes,
Envie de fuir.
Les doigts qui glissent sur ta raie trempée,
Le plug sur ta rose qui se pose,
A chaque coup plus profondément,
Défonce au rythme des soubresauts,
Concupiscence de la vibration
Chaleur qui s'intensifie,
Le ventre qui se tord,
D'un cul empalé.

Les lanières cinglent encore,
La voix qui se libère,
Appelle à la clémence,
Les coups toujours en cadence,
Le regard qui se brouille,
Le corps qui renonce,
Armistice.
Les fesses en feu,
Les larmes sur les yeux,
La caresse dans les cheveux,
Les liens qui relâchent,
Sa voix réconforte
Ses bras qui accueillent
Les sanglots qui expriment,
La tendresse qui se donne,
Un baiser sur le front,
Apaisement.

A ses pieds,
Le corps encore en feu,
Dans ton regard mouillé,
La fierté toujours plus affirmée d’être….
…Sienne!









vendredi 4 août 2017

Rose


Une fleur qui dévale,
Un  pétale qui se frôle,
Léger comme une plume,
Rouge comme ta perle.

Une bouche sur tes lèvres,
Cette langue qui se glisse,
Lape à tempérament,
D’un appétit vorace.
Un pinceau de fraîcheur,
Qui tourne en cercle,
Léger mais têtu,
A en perdre la tète.

Espérer cette audace,
Écartelée jusqu’à l’obscène,
Plus profondément léchée,
Douceur insupportable.
Une goutte de salive,
Ce doigt baveux,
Qui doucement pousse,
Et Implacable se plonge.

Travaillée en douceur,
Attendrir la béance,
Préparée à recevoir,
Emportée par l’indécence.
  Accueillir enfin.
Ce cône de métal,
Froid et glacé,
Frisson à avaler.

Recevoir sous la pression,
Distendre plus que de raison
Engloutir enfin.
Et trouver sa place, là!

Remplie plus qu'il ne faut,
Possédée intimement,
Présence exclusive,
Ornée à sa main.
  
Comme un secret,
Sous ta robe désormais,
Resplendit...

… Ta rose!