dimanche 25 novembre 2018

Aller et retour


Les kilomètres défilent,
Sous les lumières crues du petit matin,
S’arracher au quotidien,
Revendiquer le droit à la déconnexion,
Couper ces liens tenaces,
Pas états d’âme,
Liberté de choix,
Quitter la grisaille,
Changer d’air pour se retrouver,
Ouvrir les espaces,
Être soi.

Photo PSganarel
Retrouver la lumière,
De ces yeux qui pétillent,
Dans ton sourire,
Sentir la chaleur qui gronde,
Désir d’autorité,
Volonté d’abandon,
Appel de ces joutes possessives,
Besoin d’être marquée,
Empreintes à garder,
Pour ne pas oublier,
Douleur,
Plaisir,
Vivre nous.
Émouvoir.


L’esprit se perd,
A vouloir lier à ce corps
Imaginaire assassin,
Qui peine à trouver les ancrages,
Et ne suffit plus à nourrir ce besoin d’âme,
Retrouver le parfum des cordes,
La froidure du métal,
En contraste avec le feu de ce dragon,
Qui se consume dans l’absence,
Et pourtant savoir qu’au contact de cette peau,
Elles trouveront leur place,
Lier.
Photo PSganarel
Quand le froid gagne dehors,
Et nappe le sol de ses premières dentelles,
Retrouver le huis-clos de la chambre.
Dans la chaleur retrouvée,
Te remettre au milieu du cercle,
Espace d’expression de ton abandon,
Soumise aux désirs possessifs,
Morsures du loup avide,
De ton corps,
De ton âme,
Dans cet espace hors du temps
Où il fait si bon nous perdre.
Prendre.

Actes fauves ou barbares
Consentis par un esprit rebelle,
Où cris et soupirs trouvent à s’exprimer,
Au rythme cadencé,
De cuir et de rock mêlés.
Ton corps marqué,
Entre mes bras contenu,
Livre dans ces derniers soubresauts
Les larmes d’un lâcher-prise espéré
Pour étancher la soif de ce maître
Qui t'aspire et te boit.
Exulter.

Photo PSganarel 
Des cimes enneigées,
Par les premiers assauts de l’hivers
Redescendre doucement d’un nid,
Qu’il faut se décider à quitter
Le corps fourbu de nos joutes animales
L’esprit ivre de sensations,
Goutter l’accord,
Pour un moment de vie,
Touristes d’un lieu inconnu,
Pourtant déjà si familier
Complices d’une échappée belle,
Ô combien interdite,
Et pourtant délicieuse de sérénité.
Savourer.


Doucement,
Reprendre les distances,
Résister à nouveaux aux appels,
De ces pensées dévorantes,
Devenues soudain impératives,
A l’idée d’une nouvelle absence.
Une annonce fatale,
Une porte qui se referme,
Sur ces terribles « au revoir »,
Qu’on ne voudrait pas devoir prononcer,
Et qui demande déjà un demain.
Appeler.
 
Photo PSganarel
Une fois encore,
Avec ce goût de manque,
Qui étrangle les sons,
Le train file dans la nuit.
Dans la tête,
Les images de ces instants heureux,
Les mots courent sous la plume,
Pour ne pas oublier,
Et prolonger encore un peu,
La douce sérénité de ce nous.
Les kilomètres défilent,
Toujours plus vite,
Dans ce retour à une réalité,
Que je ne veux pas presser,
Et pourtant, au point de départ
Certes, revenir,
Mais toujours plus riche de ce nous.
Alors encore,...
Photo PSganarel
...Désirer!























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