A la table de ce
restaurant
Habillée d’une tenue légère,
Pour cette soirée d’été,
Le cou orné de ton
collier de chienne,
Et de ces rets noirs,
De
ton harnais de chanvre,
Visible de tous,
Qui descendent le long de
ton cou,
Et plongent sous le voile
de ton corsage,
Partie émergée d’un
iceberg,
Qui se repend tentaculaire,
Autour de toi.
Comme derrière une cage,
Sur ta peau se dessine,
Ce motif hypnotique,
Qui habille ton corps,
Prisonnier et exhibé,
Ajusté à même la peau,
Inquisiteur,
Quand à
chaque mouvement,
Il te rappelle à lui,
Omniprésent, enveloppant,
Comme des mains sur ton
corps.
Dans une indécence
possessive.
Patiemment lacée,
Tu aimes vivre ces
moments,
Où avec attention,
Il œuvre
avec la corde,
Araignée tissant sa toile,
Agrémentée de quelques
nœuds,
Le serpent noir se glisse
De ton cou à ton sexe
Passant sur ta raie
Pour remonter dans le dos.
Dans un tissage serré,
D’arrière en avant,
Et quadrille ta peau
Sans t’immobiliser,
Pour te faire un harnais de chienne.
Le regard attentif,
Au placement des liens,
Aux mouvements des doigts,
Experts à construire ces nœuds
La main ferme pour serrer
la corde
Et emprisonner tes chairs.
Il n’y a pas de place au
doute,
C’est ton corps qu’il
possède
Et qu’il imprime de sa
marque
Tu imagines par avance,
Ta peau qui s’imprime,
De l’empreinte de ces
liens,
Comme ton âme s’enivre,
Des sensations de
l’abandon,
Stigmates que tu voudrais
savoir imprimés à vie
Pour garder la présence
sur toi
Comme chaque jour, avec
patience,
Il te modèle.
Pour le moment
S’habiller comme à sa
demande
Les cordes remplaçant,
Dans une délicieuse
sensation de liberté,
Les sous-vêtements du
quotidien,
Exhibant le corps au lieu
de l’étouffer.
A chaque mouvement,
Les cordes trouvent peu à
peu leur place,
Soulignant le galbe de
tes seins
A en faire tendre les
pointes
Ou s’immisçant entre tes
lèvres,
Jusqu’à en exciter ta
perle.
Tu mouilles.
A chaque pas, il est là,
Complice et possessif
sous son regard
Toujours plus fière
d’appartenir
A vouloir toujours plus
le revendiquer
Le ventre frissonnant
d’être plus encore
L’indécent objet de son
désir de maître.
Car bientôt,
Dans le secret de l’alcôve
Ce sont ses mains puissantes
Qui s’accrocheront à ces
mailles
Pour prendre possession
de ton corps
Et te besogner avec
énergie
Appelant avec toujours
plus de force
Dans ses rugissements
mâles
L’objet de plaisir qu’il
aura désiré
A force de la regarder,
Pendant tout un repas,
...Dans sa toile!
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