dimanche 3 mars 2019

L'araignée



Accrochée sur cette toile
Entre ciel et terre,
Il a fait de toi la reine d’un soir,
L’araignée docile et ouverte,
Sous la lumière des projecteurs,
Exposée aux regards d’un assemblée,
Affamée de désir.
Caudaliste impitoyable,
Il t’a laissée là,
Chienne à l’abandon
Les yeux bandés
Dans cette tenue légère qui n’interdit rien,
Ouverte à toute les audaces,
Sous la contrainte des liens qui t’écartèlent

Dans le silence des mots,
Offerte à la caresse inconnue,
Les mains se font audacieuses,
Embrassant les seins,
Plongeant dans le string,
Pour t’arracher tes premiers soupirs.
Hommes et femmes,
Comme avides de tes émois,
Prennent possession de ton corps.
Seuls ou à plusieurs,
D’abord par la douceur,
Puis par la force,
Sans exclure quelques tyrannies,
Mordantes ta peau.
Te voilà devenue l’esclave,
Crucifiée par cette verge conquérante,
Qui défonce au pilon,
Ton cul écartelé,
Et de ces doigts femelles,
Qui labourent ton con,
Et jouent de ta perle,
A t’en faire devenir fontaine.

Tu cries,
Tu jouis,
Tu supplies,
Pantin de plaisir,
Sous les yeux de la foule,
Aiguisés de désir,
Et tu le sais ceux de ton maître,
Qui savoure ta défaite.
Tu ne comptes plus les mains,
Les queues raides sur ton corps,
Venue te labourer, 
Te défoncer,
Et cracher leur foutre sur ta peau,
Dans le spasme musical des chaines,
Secouées de leurs assauts syncopés,
Et de tes cris de jouissances
>Quand les forces t’abandonnent,
Il te libère enfin.
C’est à ses pieds que tu le remercies,
En prenant son sexe dans ta bouche,
Jusqu’à ce qu’il t’honore de sa sève.
Fier une fois de plus...
..De son esclave!



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