samedi 29 mai 2021

Pluie de feu

 

Sur ta peau,

Je trace ma route

Pas de cailloux blancs,

Juste quelques gouttes de feu,

Pour enflammer les sens,

De ton corps contraint,

Ouvert par les cordes.

 

Devant tes yeux,

La flamme danse étincelante,

Envoutante et mordante,

L'esprit se fige,

Attente de l'instant,

Ou plus rien ne retiendra le flot.

Le ventre papillonne.

 

Surprise de cette première larme,

Qui s'étale sur ton sein,

La chaleur  gagne,

Le corps se contracte,

Et gémis,

Douleur.

 

Le rythme s'accélère,

La précédente goutte à peine figée ,

La suivante s'étale,

Et ravive la brulure à peine effacée,

Lent déplacement de la flamme,

Tu cries, tu insultes, tu jures

Tyrannie.

 

Sur ta peau,

La cire coule à flot

Tel un ruisseau,

Et se répand  sur tes flancs,

Comme la lave du volcan

Envahissante et obscène.

Tu implores et tu mouilles.

Suppliciée.


Le ventre gronde,

Le corps se débat,

De ne savoir s'échapper,

L'esprit crie et se rebelle,

De voir l'incendie s'étendre,

Confusion de sens,

Jouissance.


Hors de contrôle,

Impuissante face à la douleur,

Au feu qui rampe sur ta peau,

Répond l'eau de ton corps,

Qui coule entre tes cuisses

Et la fierté de se savoir possédée,

Objet de plaisirs,...

Abandon!


mardi 4 mai 2021

La sanction

Conséquence inéluctable,
Les règles étaient clairement énoncées,
D’évidence tu les as ignorées,
Circonstances particulières ou provocation,
Qu’importe les faits sont avérés,
Et reconnus sans grande contestation.
Evidence.


Face à ton âme rebelle,
Agir sous contrainte eut été vain.
Mais c'est ce même esprit,
Qui au risque de se renier, 
S'en  remet à mon jugement,
Pour comprendre et accepter,
Cette juste réparation,
Impérative


Négocier!
Croies-tu pouvoir en fixer les conditions ?
Probablement pas, mais tu essais,
Appel à la clémence,
Comment ?  Avec quoi? Combien ?
Sur chaque point, à mon invitation,
Tu donnes ta vision ,
La sentence reste mienne,
Proportionnée.


Pour faire de cet échange, 
Une réalité à vivre,
Il n’y a pas trois pas,
Probablement pas les plus faciles
Mais les mots n’ont pas de raison,
S’ils ne sont pas éprouvés au réel,
Inflexible je demeure.
Lentement tu t'avances,
Action.


Suppliciée penchée en avant,
Coudes posés sur la chaise,
Descendre la frêle barrière de coton,
Qui pourrait faire écran,
Exposée à la caresse du cuir, 
Rectifier ta position,
Exigence.


Quand le premier coup claque,
Ton cri qui répond en écho,
Mouvement reflexe,
La chaleur irradie,
Reprendre la position attendue
Compter à voix haute : Un
Précision.


Le temps est long,
Mais dans un tempo régulier,
Ton bourreau distille ses coups,
Méthodiquement sur chaque fesse
Avec une égale fermeté,
A chaque coup la brulure grandi
Et t’arrache ces cris à peine étouffés
Résistance.


L’onde envahissante te vrille
Endurer ou renoncer,
Quand ton corps essaie de se dérober
C’est une main ferme
Qui  te ramène à ta position,
Avant de reprendre son ouvrage, 
Implacable.


Au dernier coup libératoire,
Le corps tendus se relâche,
Les fesses en feu,
Les larmes aux yeux,
C'est une voix tremblante,
Au bord des sanglots,
Qui répond à la question.
Suffisant pour éviter la récidive?
Contrition ...

....Merci mon Maître!