Dans l’alcôve de nos
amours,
Rideaux tirés,
Lumière tamisée,
Pénombre, où vous vous cachez,
Peur du regard de l’autre,
Peur de votre propre regard,
Imperfection des corps,
Indécence du désir,
Obscénité d’un corps à corps,
Réalité trop cru à vos yeux,
D’une humanité,
Offerte en catimini.
Seins arrogants,
Qu’une main enveloppe,
Sexe qui se dresse,
Dompté par une main agile,
Ventre qui se creuse,
Bouches qui se dévorent.
Comment ne pas admirer,
Eprouver du plaisir,
A la photogénie du jeu,
A la sensualité d’un tendre enlacement,
A la force d’une jouissance,
Pour tout ce que le regard laisse espérer.
Voir.
Je veux,
A mes caresses,
Joindre la douce chaleur,
D’un rayon de soleil sur votre peau.
Je veux,
Le frémissement de vos lèvres,
Au souffle de mes baisers.
Et voir,
Cette ombre qui s’allonge,
Comme ce téton qui se tend,
Vers la pointe de ma langue.
Je veux,
Ce ventre qui se creuse,
A la caresse de ma main,
Comme la charrue trace son sillon.
Et voir
Le ciseau de ces jambes qui s’écartent,
Pour m’offrir un trésor,
Comme une voile se gonfle,
Prise par les alizés.
Je veux,
Ce dos qui se cambre,
Comme l’arche d’un pont,
Quand ma bouche vient boire,
Le nectar de votre calice.
Et voir,
Le Ô d’une bouche,
Surprise par la première onde de plaisir,
Quand le frôlement devient,
Corps à corps.
Je veux,
Portes et fenêtres ouvertes
Faire fi des conventions,
Faire fi des apparences,
Je veux,
Votre voix pour crier le plaisir,
Aimez avec moi,
La beauté de nos étreintes.
Soyez généreuse,
Donnez votre corps,
Partagez,
Recevez celui de l’autre,
Celui des autres.
Je veux,
Votre fierté d’être aimée.
Je veux,
Vous amener vers …
…La lumière.