lundi 27 octobre 2014

Engagement


Dans sa main,
Le papillon aux reflets bleutés,
Déploie ses ailes d’acier,
Pour sceller à ton poignet nu,
Le Ô de cet engagement,
Qui te lie désormais à lui,
Et dont il garde seul la clef.
Soit fière de porter,
Ce bracelet étincelant,
Et arbore en pleine lumière,
Le symbole inoxydable d'une décision  ,
Qui emplit ton cœur,
D’une sérénité aussi solide que l’acier,
Et te lie à lui.

Au claquement du mousqueton,
Un frison électrique fait vibrer ta peau,
La chaîne qu’il tient entre ses doigts,
Tire sur  l’anneau qui se déploie,
Lien inaltérable exhibé sans fard.
A la face du monde,
Il guide tes pas.
Désormais, tu es sienne.
Et à sa volonté ….
…Soumise !

vendredi 17 octobre 2014

Silence


Bâillon mental à éprouver,
Aucun écart autorisé,
Pour libérer ces mots qui se pressent,
Ou exprimer les émois qui te gagnent.
Ces cordes qui t’enserrent,
Sa voix qui t’enveloppe,
Ce silence qu'il t'impose,
Emprise.

La chaleur de sa peau,
A l'assaut de ton corps entravé,
La caresse de ses mains,
Ses doigts implacables,
De ton intimité les inquisiteurs,
Te soumettent à la question,
Surtout garder le silence,
Refréner le naturel,
Étouffer l’expression,
Pression.
Photo prise sur "Aube noire"
Garder le silence,
Avec cette consigne qui étrangle,
Aussi efficace que ses mains,
Se serrent sur ta gorge,
Quand l’esprit voudrait crier,
Quand le corps voudrait exulter,
Tu résistes,
Ô Amour propre,
Crainte de la sanction,
Quoique!

Oublier sa voix
Suivre ta voie,
Regretter le mors,
Et serrer les dents,
Quand monte la déferlante;
Explosion intimes.
Que tes mains seules,
Peuvent encore exprimer,
Tu résistes bien,
Plantée dans sa peau...

…. Tigresse !

dimanche 5 octobre 2014

Vertige




Debout face à la glace,
En pleine lumière,
L’image de sa fragilité,
Qu’elle ose à peine regarder,
Tête basse,
Nue et encore humide,
Au sortir de la douche,
Mains sur les fesses,
En position d’attente.
Il est là derrière elle,
Habillé,
Prêt pour leur sortie.
Son regard pesant sur sa nuque,
A son oreille, la voix est douce,
Pourtant, les mots sont froids,
Impératifs.
Ne pas hésiter,
Obéir.

Dans son dos,
Une main glisse sur sa croupe
Une autre remonte sur son ventre,
Pour empoigner un sein,
Et le presser jusqu’à la douleur.
Impossible de refréner un cri.
Entre ses cuisses,
Les doigts la fouillent sans ménagement,
Et s’enfoncent au plus intime,
Dans un frisson délicieux,
Cette indécence qui la mouille,
Au parfum de cyprine,
Parce qu’il veut la goûter,
Parce qu’elle est sienne.
Ne pas faiblir.
Sur son corps,
Il sculpte son œuvre,
Guêpière à la taille
Les bas qui remontent sur ses jambes,
Sous la courbure des sandales,
Les pieds qui se cambrent,
Des épaules aux seins,
Entre ses cuisses,
Le harnais de cuir se liane,
Le collier d’apparat enserre le cou.
Sur ses épaules, 
La longue capeline enveloppe,
Le capuchon dissimule son visage,
Cliquetis du mousqueton sur l’anneau d’acier,
Le « O » se tend au bout de la laisse.
Rester fière.

Car ce soir,
Au club, elle le sait,
Elle sera ce joyau,
Qu'il a à cœur d'exhiber,
Dont il veut éprouver l’engagement,
En toute circonstances,
Oui, elle est sa chienne
Toujours au dressage,
Entre peur et attirance,
Dans ce vertige,
S'accepter humble au bord du vide,
Et savourer avec lui,
Cette délicieuse ivresse,
De l’abandon de soi,
« Je vous suis...

…Maître ! »

mercredi 1 octobre 2014

Première nuit


Elle l’avait demandée,
Elle avait hésité,
Elle l’avait craint,
Elle l’avait désiré,
Il la lui avait promise.
Elle voulait la vivre,
Pour elle, 
Avec lui,
Une nuit.
Humble, 
Elle vient se livrer,
Docile,
Elle s'offre sans concession,
Désireuse de lui appartenir,
Espérant son emprise,
Au-delà de l’abandon,
Sublimant la douleur,
Jusqu’à la jouissance,
Imparable, 
Car il a toute les clés,
Implacable, 
Car il reste sans concession,
Délicieuse, 
Car plus que tout,
Sous ses mains,
Elle se sent femme.
Jusqu’à l’épuisement,
Elle veut garder conscience,
De ce sexe bouillant,
Sur sa langue,
Dans sa bouche,
Au creux de ses seins,
Qui glisse vers son écrin,
Pour s’empaler en elle.
Le sentir palpiter dans son ventre,
Au tempo de ses couilles,
S'abattant contre des lèvres,
Dégoulinantes de mouille,
Et de foutre mêlé,
Dans cette jouissance partagée.

Cette nuit,
Elle abandonne tout,
Sa vie publique,
Sa pudeur,
Ses peurs,
Son corps,
Ses seins,
Son con,
Son cul,
Car de son homme, 
Jusqu’au dernier des outrages.
Elle est la chienne,
Et garde en elle,
Cette fierté d’être sienne.

Aux premières lueurs du jour,
Savoir sa présence,
Sentir ce corps enlacé au sien,
La chaleur de son vit,
Érigé contre sa raie,
Le corps rompu d’avoir tant donné,
L’esprit repus d’avoir ainsi été baisée,
Et pourtant aimer le désirer,
S'ouvrir pour l'inviter à entrer,
Se laisser posséder…


….Encore !