samedi 30 mai 2015

Envol


 Photo Alexander Belvaev
Ce soir,
J’ai ouvert la porte,
Et je t’ai regardé reprendre ta route,
L’odeur familière de ton parfum,
Flotte encore sur mes vêtements,
La chaleur de ta main,
Nichée il y a peu dans la mienne,
Reste imprimée sur mes doigts,
Le regard embué de cette tristesse qui étreint,
Au début du long et périlleux voyage,
De l'être aimé vers d’autres horizons.
Ce soir,
J’ai ouvert la porte,
Et je reste comme on laisse partir sa chair,
L’esprit tétanisé par la peur,
Les mots s'étranglent dans ma gorge,
Devant cette indicible envie,
De crier à la face du monde,
La détresse d’un cœur à l’agonie,
Déchiré de s’être attaché à toi,
Plus que de raison.
Ce soir,
J’ai ouvert la porte,
Et je te regarde t'éloigner sans te retourner,
Pourtant je veux garder cet espoir,
Que demain, tu reviennes te poser,
Au creux de mon épaule.
Alors, les larmes qui couleront,
Seront celles de ces folles étoiles ,
Dans nos yeux retrouvées,
Espoir d'un bonheur, 
Toujours plus intense...
…. Amour toujours !

7 commentaires:

  1. Je sais cette douleur, cet espoir que l'on voudrait s'arracher du cœur... Courage

    RépondreSupprimer
  2. Oui la vie est une chienne et si bien souvent, elle mord à nous en faire pleurer, elle sait aussi nous offrir de jolis moments et nous devons coute que coute,, rester en attente de ces derniers ...Ils finissent toujours par arriver
    Baisers pensées douces

    RépondreSupprimer
  3. Toujours cette plaie qui se rouvre par surprise tout au long de nos vies...

    RépondreSupprimer
  4. Il y a des bras que l'on n'oublie jamais ...des plaies qui suintent inlassablement .La douleur physique est éphémère et se soigne celle du coeur est une vraie vicieuse .
    Votre texte est très beau et rend hommage à ce qui vous étreint ..Tant qu'il y a de l'espoir il y a de la vie , alors je vous souhaite qu'elle pénètre à nouveau cette porte ouverte .

    RépondreSupprimer
  5. Osez...
    Soyez fou !
    Allez la chercher sans rien lui dire du tout.
    En face d'elle, posez votre sac à ses pieds...
    Dites-lui que vos mains, sans elle, ne sont plus rien !
    Dites-lui que ces mains qui furent jusque là parenthèses ou guillemets
    Sont aujourd'hui devenues... trois petits points !
    Osez...
    Soyez fou !

    RépondreSupprimer
  6. Très émouvant .. !!

    De jolis mots et photos.

    Merci pour ce partage ..

    RépondreSupprimer

N'hésitez pas à me faire par de vos réactions!
( aucun lien ne sera admis )