jeudi 27 août 2015

Etre chienne


Quand tu avances vers lui,
Conquérante et impudique,
Usant de tous les stratagèmes,
Pour réveiller son attention,
Et exciter son désir,
Sois sa chienne
Quand tu lui offre ton cou,
Relevant tes cheveux,
Pour recevoir ton collier,
Qui t’enlace comme une seconde peau,
Et fait unique vêtement digne de ta peau.
Sois sa chienne.
Quand à ses pieds,
Tu restes devant lui  à  genoux,
Ta nudité offerte à son regard,
Immobile et silencieuse comme il l’espère,
Attentive à ses instructions,
Sois sa chienne.
Quand en juste proportion de tes errements,
Sur la peau  de tes fesses
Claque la main ou le cuir,
T’arrachant cris et larmes,
Quand ta chatte suinte sa concupiscence,
Soit sa chienne.

Quand à quatre pattes,
 tu lui offres ton cul,
Ouverte et cambrée comme il le souhaite
Espérant ses doigts ou sa queue,
Pour te fouiller et te faire gémir,
Sois sa chienne.
Quand sur ta langue serpentine,
Tu viens chercher sur sa queue,
Ses encouragements au plaisir,
Et recueillir sur tes papilles,
Les reliefs de sa jouissance,
Sois sa chienne.
Quand tu viens te nicher,
Que ta joue collée sur sa peau,
Se frotte à lui.
Et qu’au-delà de sa chaleur,
Tu humes ses senteurs mâles,
Sois sa chienne.
Remercie la destiné,
Qui pour un temps au moins,
Ta mis à cette place,
Fière de cette laisse qu’il accroche à ton cou,
Fidèle servante de ses désirs
Prête à tout lui accorder,
Chienne et sans réserve heureuse d'être…

…Sienne !

vendredi 21 août 2015

Donne


Redresse-toi !
Je veux  voir tes yeux,
Pétillants et provocateurs,
Qui s’amusent avec  un peu trop d’audace
De cet ordre qui t’impose,
Cette caresse indécente,
Robe fourreau relevée au-dessus des reins,
Culotte sur les chevilles,
Dressée sur tes genoux,
Cuisses ouvertes  à l’écart,
Face à mon regard inquisiteur.
Non ne te cache pas derrière ta timidité,
Relève ta tète.
Il n’y a pas de honte à obéir.
Je ne veux rien perdre de cet instant,
Quand sur tes lèvres fines et ourlées,
Ton sourire s’ovalise,
Pour laisser s'échapper  ton  premier soupir,
Signe émouvant de ce feu qui couve,
Sous  la caresse régulière  de tes doigts,
Déjà inondés par ta source.
Oui, garde la tête haute,
Soutient mon regard,
Quand ma voix guide tes doigts,
Maintenant profondément plantés,
Au fond de ton fourreau,
Tes yeux naguère brillants de malice
Commencent à se perdre vers le ciel
Dans ce rythme chaloupé de ton bassin
Qui dance sur cette main qui te baise,
Cette main qui est maintenant la mienne,
Et enflamme le brasier indomptable,
Qui bientôt t’emportera.
"Donne moi!"
Dans ce don de toi que j'inspire,
Quand l’ovale de ta  bouche se fait Ô,
Que ton visage se voile,
Avec ce regard presque mélancolique,
Dans ce mouvement syncopé,
Que plus rien ne retient,
Ton corps vibre de mille frissons
Je sais que tu ne joues plus.
Et cette jouissance qui éclate en toi,
Telle une onde délicieuse,
Te prend et t’emporte loin,
Très loin,
Là,
Au-delà de l’écran,
Tout contre...
...Moi!


dimanche 2 août 2015

Douchée


Dans les vapeurs fumantes,
Il entrevoit ta silhouette,
Derrière le rideau de la douche,
Calque improbable mais coquin,
Quand il se colle à ta peau halée,
Révélant à l'observateur,
Les courbes de ton corps.
L’eau coule sur ton visage,
Chemine sur tes mèches bouclées,
Faisant comme autant de stalactites,
Dirigeant leurs gouttes,
Sur tes délicieuses coupoles.
Avant de faire ces petits ruisseaux,
Qui serpentent sur sa peau,
Jusqu'à devenir cette cascade,
Au ressaut de son pubis.

Quand le rideau se referme sur toi,
Camisole de contention,
Prisonnière de ses désirs.
Tu sais qu’il t’a rejoint.
Incapable de résister,
Il te plaque face contre le mur.
Le carrelage froid excite la pointe de ses seins,
Et cambre tes reins.
Photo Edward Ysais
La main fraye son passage,
Jusqu'aux recoins secrets,
Blottis entre tes cuisses.
Docile, tu t’ouvres à la caresse indécente.
Tu sens le désir monter,
Comme si toutes l’eau de la douche,
Remplissait ce rideau qui t’enserre,
Arrachant à ton corps, 
Ses premiers soupirs.

Tout t'appelle à l'indescence.
Tu tends tes fesses en arrière,
A la recherche de ce sexe érigé,
Qui voudra bien te posséder.
Quand enfin tu le sens,
Tes fesses ondulent doucement,
Et joues contre cette queue,
Les premières mesures,
D'une danse érogène.
Espérant l’instant libérateur,
Auquel tu aspires,
Entre tes lèvres enfin,
Son gland se frayer un passage,
Alors quand enfin il te pénètre,
D’un profond coup de rein,
C'est un râle de plaisir,
Que tu ne sais contenir,
Et ponctue cet assaut mâle,
Qui te transperce.


Dans les doutes de ta vie tourmentée.
Tu prends son désir,
Comme le cadeau espéré,
Heureuse de ne plus être en ce moment,
Pour celui à qui tu te veux corps et âme,
Que l’instrument de son plaisir animal.
Oui, mon Maître….
…Baisez moi !