Elle est là sur ce
lit immaculé.
Les yeux ceints
par un bandeau,
Les mains
attachées dans le dos,
Son corps dans la plus simple nudité,
Baigné par
la lumière crue,
Les épaules enfoncées dans l’oreiller,
Le cul dressé vers le ciel.
Chienne,
Elle sait son indécence,
Impuissante à se dérober,
Dans le doute des mots énigmatiques,
Elle vibre de se livrer ainsi sans retenue,
Elle attend sa venue,
Impatiente d’être sienne,
Certaine de lui appartenir.
En arrivant dans
la chambre,
Elle avait trouvé
posés sur le lit,
Le foulard et les
menottes,
Et ce petit mot
manuscrit,
« Sur le lit, attends en
silence ton visiteur,
Comme je t’espère et sans artifice… ».
Alors
consciencieusement,
elle se déshabille,
En douceur, avec élégance,
Comme s’il était
déjà là pour l’observer,
Comme si ses
mains étaient déjà à la manœuvre,
Irradiant sa peau
de leur chaleur.
Comme indiqué sur
les instructions,
Elle s’agenouille
sur le bord du lit,
Pour être sûr
d’être accessible,
Prenant soin
de se mettre dos à la porte,
Afin d'être visible
dès le premier regard.
Le bandeau bien
ajusté sur ces yeux,
La plonge dans l’obscurité,
Le cliquetis des
menottes,
Qu'elle referme sur ses poignets.
Scellant son sort
dans un frison d'audace,
Comme elle bascule
son buste vers l’oreiller,
Elle s’offre à son destin.
Combien de temps
à attendre,
Elle ne le sait
pas.
Mais chaque
seconde s’égrène impatiente,
Espérant à chaque
instant,
Des bruits étouffés du couloir.
L’air frais de la
chambre,
Caresse insidieusement l’humide
concupiscence,
Qui suinte de ses lèvres écartées,
Son esprit
appelle,
La douceur de sa main,
La douceur de sa main,
Sur ses fesses,
sur ses seins,
La raideur de sa
virilité conquérante,
Qu’elle espère
pénétrante,
Alors, quand la
porte s’ouvre enfin,
Elle ne sait
retenir cette onde glacée,
Qui serpente entre ses reins.
Qui serpente entre ses reins.
Elle espère un
mot.
Elle n’obtient
que les bruits feutrés,
Des pas sur la moquette,
De cette veste
qui glisse des épaules,
De cette chaise derrière elle qui s'écrase.
Elle se sait
observée,
Plus mal à l’aise encore,
Elle ne sait refréner,
Ni ce mouvement ondulant des reins,
Ni cette moiteur
qui bave entre ses cuisses.
Dans cette
odieusement indécence,
Elle appelle un
geste,
Une parole apaisante,
Une caresse délicate,
Sentir son plaisir quand il la possède,
Entendre ses
rugissements mâles,
Bouillir de ce foutre,
Jaillissant au fond de son ventre.
Elle veut être ce cadeau,
Elle veut être ce cadeau,
Ce corps qu’elle offre,
Pure
objet de plaisir,
Possession exclusive.
Possession exclusive.
Alors quand enfin elle
sent ce doigt,
Qui ramasse une goutte
de cyprine,
Sur ses lèvres gorgées de désir,
Et qu’elle entend
ses premiers mots,
Elle ressent un sentiment d'allégresse.
Elle ressent un sentiment d'allégresse.
Elle écarte ses genoux,
Pour s'ouvrir plus encore,
Comme pour mieux l’accueillir.
« Tu as envie d’être baisée ma jolie?»...
« Oui,
Monsieur ! … »
Un texte toujours plus vivant que les autres.. Cette jolie dans cette indécence presque audacieuse est un régal
RépondreSupprimerCela donne envie de le vivre
Il faut savoir écouter ses envies Lara. -)
SupprimerDes sens délivrés...
RépondreSupprimer...et qui transportent celle qui sait s'abandonner!
SupprimerQue j'aime ces instants d'observation, ou l’œil caresse les courbes offertes, le temps s’arrête, les odeurs se révèlent, le silence au rythme des cœurs qui s'emballent
RépondreSupprimerÔ temps suspend ton vol!
Supprimer« Tu as envie d’être baisée ma jolie?»...
RépondreSupprimerAprès cette lecture... la réponse est OUI !
Caty
Merci pour ce beau compliment.
SupprimerTendre souvenir si lointain ...
RépondreSupprimerOu si proche peut être..
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