Je me souviens du cliquetis,
De la machine à tricoter,
De ces pullovers qui habillaient nos hivers.
Je me souviens du parfum des confitures,
Qui mitonnaient dans le chaudron,
Et nappaient de larges tartines de pain beurré.
Je me souviens d'une infatigable ouvrière,
Effacée dans cet univers savant,
De la machine à tricoter,
De ces pullovers qui habillaient nos hivers.
Je me souviens du parfum des confitures,
Qui mitonnaient dans le chaudron,
Et nappaient de larges tartines de pain beurré.
Je me souviens d'une infatigable ouvrière,
Effacée dans cet univers savant,
Toi qui avait renoncé à toute carrière,
Pour te rendre irremplaçable dans ce foyer,
Donnant avec amour,
Donnant avec amour,
Le peu que tu possédais.
Ma Milie,
Ma corne d’abondance,
Ma corne d’abondance,
Mon îlot de tendresse,
Toi qui avais consolé mes chagrins d’enfant,
Comme je te retrouvais fragile,
Frêle brindille au creux de mes bras,
Pleurant ta souffrance à vivre.
Ce mal infâme qui rongeait ton corps.
Ce mal infâme qui rongeait ton corps.
T'emmena bien trop vite,
Jusqu'à ce dernier souffle,
Qui te laissai au petit matin,
Enfin apaisée,
Enfin apaisée,
Au milieu des fleurs.
Les années passent,
Et la douleur reste intacte,
Chevillée au corps.
Il me reste si peu de toi,
Qu’il m’arrive de douter,
Du timbre de ta voix,
Du parfum de ta peau,
Et de tant d’autres choses,
Qui font les souvenirs d’enfance.
Alors aujourd’hui,
Je m’accroche à ce bouquet anniversaire,
Ses roses blanches qui si souvent,
M'ont ému aux larmes,
Et je veux lutter avec mes mots,
Contre la pire des injustices.
…L’oubli.