samedi 27 novembre 2021

Nuit d'ivresse


Cette nuit
De tes beaux atours,
Je te plumerai patiemment,
Mes doigts gourmands,
Glissant sous tes dessous affriolants,
Pour révéler un à un,
Tous tes secrets féminins.

Cette nuit,
Encordée à cette couche,
Un bâillon sur la bouche,
A la merci de mes envies
Assorties de caresses et de sévices
Sur le grain de ta peau,
J’écrirai ma partition escargot.

Cette nuit,
Sur ton corps
A la plume et avec mes cordes 
Je tracerai tes lignes femelles,
Pour emprisonner tes ailes,
Libre de pincer tes seins,
D’imprimer l'empreinte de ma main,
Oh cette nuit,
Fouillant la moiteur de tes désirs,
Je veux entendre les cris et le râle de tes plaisirs.
De ces assauts conquérants te laissent défaite
Ma queue obscène se pâmera sur ta raie,
Devant ce sexe ouvert par tant de jouissance,
Béance qui bave ma semence.

Oui, cette nuit,
Maestro de tes sens,
Fruit de mes indécences,
Ton corps femelle pour piano,
Meurtri de mes assauts,
S’élèvera ce parfum de nos chairs envoutées,
D’ivresse et de sexe débridé.
Cette nuit enfin,
Le gout du foutre sur ta langue
Le corps rompu de fatigue,
Sur cette couche de chienne,
Tu retrouves le tintement des chaînes,
Qui pour cette trêve t’accompagneront,
Sereine dans ton abandon.

Cette nuit sera multicolore
Tu viendras femme,
Tu te sentiras pute,
Et tu seras chienne,
Et au bout de cette laisse,
Assurément …
… Tu seras mienne.

mercredi 10 novembre 2021

Tandem

Inconnues l’une pour l’autre
Au centre du jeu pour une soirée
Soumises aux ordres de leur maitre
Complices dans ce destin qui les lie.
Vivre au plus près, 
Dans l’épreuve,
Les émois de l’autre.
« Savoure, tu seras aux premières loges! »
Privé du regard
Corps dénudés qu’on rapproche
Liens qui enlacent et se referment
Contact imposé,
Dans ce face à face indécent
Où les corps se mêlent,
Les formes femelles se révèlent,
et s'impriment.
« Imprègne-toi de ce corps qui s’offre »

Dans cette obscurité partagée,
Comme un murmure à l’oreille,
Le son d’une voix qui interroge,
Le souffle d’une respiration rapide,
Le parfum capiteux qui exhale,
La chaleur moite d’une peau douce
Qui caresse à chaque mouvement fébrile
« Sens l’inquiétude monter en elle !»
Au son des sévices infligés,
De main de maitre,
Le souffle se syncope ,
Au rythme des lanières
A chaque claquement sur la peau,
L’onde se propage dans ce corps,
Qui se tend et se relâche
Le cri qui l’accompagne,
Entre surprise et douleur.
Est toujours plus intense,
Bientôt sans retenue. 
« Ressent comme elle se libère »
Quand la main remplace le cuir
C’est pour plonger dans l’intime,
Et fourrager sans ménagement,
Les orifices de la suppliciée,
Les mots sont crus,
Les cris indécents et délicieux,
Le parfum de stupre s’élève
Quand la mouille inonde les peaux
Dans un dernier sursaut,
Un long râle de plaisir s’échappe
Le corps tremble,
De ces vagues qui submergent
« Ecoute ce corps qui raisonne!»

Lentement ta complice s’apaise,
Soulagée et reconnaissante.
Tu étais spectatrice,
Maintenant…
…A ton tour !