Sur la couche adultère,
Au cœur de cette nuit ramassée,
Quand après l’emportement de vos ébats,
Enfin vous retrouvez le calme,
D’un sommeil réparateur,
Alanguie dans la chaleur de son corps d’amant,
Fidèle démon de vos nuits.
Dans l’inconscient de vos rêves,
Le corps se rappelle,
Comme au premier jour,
Ces tendres retrouvailles au cœur de la nuit,
Vous font retrouver les frémissements du plaisir,
Comme par gourmandise,
On reprend une part de dessert après le café.
Sur ce petit nuage baigné de soleil,
Derrière les paupières closes,
Sa main réunit vos poignets,
En croix au dessus de votre tète.
Prévenant toute défense.
Le corps abandonné à sa volonté,
Prise dans l’étau de ses jambes,
Qui lentement vous ouvre à sa caresse.
Le rêve se fait tendre,
Sur votre peau nue,
Les doigts se promènent légers,
Dessinant vos courbes,
Suivant les frissons qu’ils réveillent,
Au sommet de vos seins,
En téton alangui se dresse,
Rêvé, le désir est si doux.
Quand sous la main qui caresse,
Le corps ondule,
Le corps se cambre,
Le corps appelle l’indécence,
D’une caresse intime.
Dans l’obscurité de la nuit,
Le souffle se fait gémissement
Crucifiée,
Abusée,
Le corps exulte,
Aux limites de l’inconscient,
Feu d’artifice sous les paupières,
Bouquet final.
Imperturbable,
La nuit profonde et humide reprend son lit,
Un peu plus tendre encore…
Au delà de vos rêves, Madame,
Il me plait à penser,
Que votre corps se rappelle encore,
Ce dont vous-même ne pouvez m’accuser,
Et que je revendique pourtant avec force….
Photo Vicktor Vasiley
…Coupable !