Quand sur sa peau,
Elle sent la morsure du chanvre,
Rudesse de ce lien,
Qui emprisonne son poignet.
Et qui irrésistible,
La force,
Ouvre ses bras vers le ciel,
Et la livre,
Ouverte et sans défense,
Une onde
Invisible la saisie,
Descend jusqu’au creux de ses
reins.
Elle frémit de son audace,
De cette immobilisation consentie,
Et pourtant, ….
Photo prise sur le net
Elle aime,
Dans ses yeux,
Son plaisir à la voir,
Ainsi exposée,
Indécente nudité,
Érotisme
torride,
De ces lignes ouvertes,
Sans barrières.
Courbes généreuses,
Lignes délicieuses,
A croquer avec l'appétit du fusain,
Sur le papier vélin.
Elle aime,
A son oreille,
La musique douce,
Ce souffle chaud sur sa peau,
Cette voix mâle,
Ivresse des mots crus,
Savamment distillés,
Au début rassurants,
Toujours suggestifs
Parfois impératifs,
Finalement possessifs,
« ..Tu es à moi ! »
Elle aime,
Sa peau contre la sienne,
Vibrato de cette main qui glisse,
Laissant sur son passage,
Un frison délicieux,
Cette patte de velours,
Qui se fait griffe,
Cette tendre caresse,
Qui devient brûlure.
Son corps qui se creuse,
Impuissant à s’opposer,
A cette force qui la modèle,
A ces doigts qui la possèdent.
Elle aime,
Ce don de soi,
Ces sensations qui s’opposent,
Contraintes qui donnent,
Cette lenteur qui impatiente,
Soumise qui possède.
Qu’enfin le plaisir exulte !
« Ô Bourreau! »
« Toi à qui je me soumet! »
« Viens! »
« Possède moi! »
« Abuse de moi!»
« …Donne moi ! »