Indolence naturelle,
Couchée sur le flan,
Elle regarde paisible,
Les alizés caresser les palmiers,
Qui brassent au réveil,
Les rayons du soleil naissant.
Au loin, dans un fracas d’écume,
La mer se jette sur la barrière de corail.
C’est le petit matin,
L’air est doux sur la peau nue,
Elle roule doucement sur la couche,
Elle s'étire,
Rien ne presse,
La nuit a été longue.
Elle est rentrée dans la nuit,
La peau douce et brillante,
Ointe de cette huile coutumière,
Aux senteurs douces et enivrantes.
Au son exotique des ukulélés,
Et dans le tempo des tambours tahu,
Elle a dansé avec grâce le tamouré,
Les regards se croisent,
Les corps se frôlent.
Derrière sa
partenaire,
Dans sa tenue suggestive,
Animée d'un balancé hypnotiques,
Elle sourit, elle se pâme.
Tendre et sensuelle.
Du rythme apaisant des premiers mouvements,
La danse s’est faite syncopée,
Entraînant les corps,
Vers des postures guerrières.
Droite et fière,
Mains sur les hanches
Elle a fait front,
Dépassé les barrières,
Emportés les sens,
Dans une transe singulière.
Explosant son désir,
Dans un brasier de lumière,
Laissant les corps épuisés de plaisir.
Et ce matin,
Dans cette douce atmosphère estivale,
Elle s’étire dans la couche,
Libre et alanguie,
Elle frémit aux souvenirs,
D’une soirée enfiévrée,
Dont le goût de stupre,
Revient délicieux dans sa bouche.
Et quand elle constate avec tendresse,
Votre présence à ses côtés,
Endormie dans votre tenue d’Eve,
Elle se tend doucement,
Pour aller au contact de votre peau.
Retrouver cette croupe que vous lui offrez,
Qui expose sans pudeur cette langueur humide,
Alors, au moment de s’immiscer,
Dans votre écrin sucré salé,
Je ne puis faire qu’un seul constat,
Madame,...
Madame,...
« Ma queue vous veux! »