mercredi 1 octobre 2014

Première nuit


Elle l’avait demandée,
Elle avait hésité,
Elle l’avait craint,
Elle l’avait désiré,
Il la lui avait promise.
Elle voulait la vivre,
Pour elle, 
Avec lui,
Une nuit.
Humble, 
Elle vient se livrer,
Docile,
Elle s'offre sans concession,
Désireuse de lui appartenir,
Espérant son emprise,
Au-delà de l’abandon,
Sublimant la douleur,
Jusqu’à la jouissance,
Imparable, 
Car il a toute les clés,
Implacable, 
Car il reste sans concession,
Délicieuse, 
Car plus que tout,
Sous ses mains,
Elle se sent femme.
Jusqu’à l’épuisement,
Elle veut garder conscience,
De ce sexe bouillant,
Sur sa langue,
Dans sa bouche,
Au creux de ses seins,
Qui glisse vers son écrin,
Pour s’empaler en elle.
Le sentir palpiter dans son ventre,
Au tempo de ses couilles,
S'abattant contre des lèvres,
Dégoulinantes de mouille,
Et de foutre mêlé,
Dans cette jouissance partagée.

Cette nuit,
Elle abandonne tout,
Sa vie publique,
Sa pudeur,
Ses peurs,
Son corps,
Ses seins,
Son con,
Son cul,
Car de son homme, 
Jusqu’au dernier des outrages.
Elle est la chienne,
Et garde en elle,
Cette fierté d’être sienne.

Aux premières lueurs du jour,
Savoir sa présence,
Sentir ce corps enlacé au sien,
La chaleur de son vit,
Érigé contre sa raie,
Le corps rompu d’avoir tant donné,
L’esprit repus d’avoir ainsi été baisée,
Et pourtant aimer le désirer,
S'ouvrir pour l'inviter à entrer,
Se laisser posséder…


….Encore !













3 commentaires:

  1. Sensuellement envoûtant que votre poème et si joliment imagés que je me suis laissée porter par le charme de vos vers. J'ai beaucoup aimé...

    RépondreSupprimer
  2. Ou quand la nuit scelle les corps....pour des "encore"...

    RépondreSupprimer

N'hésitez pas à me faire par de vos réactions!
( aucun lien ne sera admis )