Avec ce duo anonyme,
Dans ce lieu improbable,
Perdu dans le brouhaha ,
Et les mouvements incessants de la foule,
Se joue une
tragédie silencieuse,
Un moment
d’intense émotion,
Comme on en vit rarement,
Et que seule la passion sait jouer.
Jeunes et élancées,
Si semblables,
Et pourtant si
différentes.
L’une arbore
ce style légèrement bourgeois,
Qu'on croise dans les beaux quartiers
L’autre androgyne,
Treillis cintré et rangers,
Pourrait partir à la guerre.
Mais dans ce face
à face silencieux,
Qui ne sait se rompre,
Dans ce duel
d’émotions contenues,
Où seuls les doigts
se parlent,
Elles semblent
d’égale à égale.
De ce tête à tête,
Ce mano à mano,
On ne sait la conclusion,
On imagine la
douleur de la séparation,
Des bras qui se tendent,
Autant que se prend la distance.
Une déchirure qui rompt le charme,
D'un unisson qui s'est désaccordé,
Une retraite tête
basse,
Empreinte d'une lente résignation,
Et de cette douleur,
Qui ne sait retenir ses larmes,
Désormais solitaires.
Mais je préfère y voir l'espoir
D'un simple et délicieux "Au revoir",
Conclu dans le feu d'un dernier baiser passionné,
A l’image de ce corps à corps charnel,
Qui les a laissé épuisées mais comblées,
Comme une longue
houle d’océan,
Où pour un temps,
Elles doivent se perdre.
Oui, Mesdames,
Dans le final de ce "dernier" acte,
…. Belles !