La ville est assommée par la chaleur.
A cette heure, rien n’est plus possible
Les fenêtres sont grandes ouvertes,
Derrière les volets à persienne frêle barrière sur la rue,
Filent quelques rais de lumière.
Tu sors d’une douche rafraichissante
Léger drapé de soie sur tes épaules qui voile à peine ta naturelle indécence
Ceinture que tu dénoues pour en laisser les pans flotter,
Peau douce de ton ventre orné en son centre d’une fleur scintillante,
Fières ballons érigés d’une pointe tendue .
J’aurais aimé te rejoindre pour en dessiner les contours,
Faire glisser la soie le long de tes épaules,
L’accompagner délicatement vers le sol,
Déposer un baiser dans ton coup pour capter la fraicheur de ta peau,
Venir former de mes mains,
Un berceau pour tes seins, et en attraper la pointe.
Ramasser tes jambes pour te déposer cet autel du plaisir,
Venir boire à ta coupe le nectar de tes envies,
Sentir ton corps s’ouvrir, se cambrer pour se donner encore,
Écouter avec ravissement les premiers soupirs de ce plaisir naissant ,
Sentir dans le même temps ma virilité se tendre.
De cet appel qui me voudrait planter en toi….
Mais, voilà tu ne l’entendais pas ainsi !
Je ne pouvais que laisser faire lorsque, d’une bouche papillon,
tu détournais mon attention de ces rubans de soies que tu enroulais autour de mes poignés et de mes pieds.
Avant de les attacher aux montants du lit.
C’est sans plus difficulté que tu te débarrassais
De ma chemise et de mon bermuda ,
Me laissant crucifié et nu sur ce lit alors que tu partais prendre ta douche.
Maintenant rafraichie, tu reviens profiter de ta proie,
Jouir d’un corps à ta merci,
Quelques coups de griffes ‘pate de velours’ aux endroits les plus sensibles,
Te rassasier de l’odeur de mon corps,
Mon sexe sur ta joue,
Baisers et coups de langue incendiaires.
Tu es partout, mais ton envie est physique,
Ton ventre qui réclame sa part du butin.
Alors tu te lèves, mets tes pieds à hauteur de mes aisselles,
Attrape dans ton dos les montants du lit,
Et viens doucement t’asseoir sur mon visage.
Ta peau est fraiche, parfumée et légèrement humide.
Mais telle une amazone,
Fière cavalière dressée sur ses étriers,
Te voila chevauchant ma bouche.
Lent chalouper du bassin,
Ta perle tendue comme un pistil de tulipe,
Tu viens rechercher la caresse de ma langue,
La succion de mes lèvres.
Ton mouvement est ferme et profond,
Mais son rythme se fait syncopé.
Tu cries maintenant ton plaisir à cette chevauchée immobile,
Pendant que tu m’inondes de ta mouille.
Devant tes yeux, mon sexe turgescent dressé vers le ciel.
Oscille au grès de tes assauts,
Palpite de l’envie folle qui me tenaille,
Avec cette vague qui te submerge,
Sauvage est le rugissement de plaisir qui t’emporte .
Tu lâches le lit pour te coucher er sur moi,
Et viens me branler avec énergie.
Je bois encore ton sirop lorsque je décharge.
Les lourds jets incandescents t’atteignent au visage.
Chatte, tu t’étires de tout ton long,
Pour venir laper d’une langue gourmande,
Les dernières gouttes acidulées de ma sève coulant le long de ma queue .
Quand enfin tu me libères, c’est pour mieux te blottir contre moi,
Et profiter le plus longtemps possible de notre première…
….Sieste estivale !