Douces et lisses entre ces
doigts,
Deux baguettes de bois laqué,
A lier avec
application,
Nœud après
nœud,
Chaque nœud
pour un vœu,
Un vœu pour
chaque désir,
Désir de vivre
avec passion,
Passion de
l’engagement,
Pour lui, pour
toi.
Avec frisson,
Car l’idée
fait peur,
Déjà la pointe
nue de tes seins se tend,
Deux tiges
serrées sur ta chair,
Appellent en
pensée cette douleur,
Impossible à
contenir,
Qui se repend
dans ton corps,
Comme un
courant électrique,
Et te rappelle
combien la chair est sensible.
Dans l’abandon,
Parce que se
donner,
C’est aussi
recevoir,
Le plaisir que
lui procure ton corps,
L’attention
qu’il porte à tes émois,
Quand il place
les baguettes,
Sur tes tétons
déjà tendus de désir,
Et règle la
tension du nœud qui t’enserre,
A
l’observation émue de ton regard,
Qui ne peut
retenir un mouvement,
Quand la
douleur se révèle.
Idée d’indécence,
Quand au-delà de la douleur,
Coule entre
tes cuisses,
Un sirop d’une
luxure que tu ne peux réprimer.
Et dans le
tumulte du coït animal,
Répondant à la
charge du pieu,
Qui te baise
avec vigueur,
Le mouvement
syncopé,
Imposé à tes
seins ainsi joints,
Tire perfidement tes tétons,
Comme des doigts
invisibles.
Désir esthétique,
Derrière
l’ombrelle de papier,
Entre les pans
du kimono de satin,
Le bambou te
pince,
Humble et
digne tu demeures,
De la pointe
de tes seins,
Jusqu’à tes
cuisses ouvertes,
Pour verser des
soupirs au gout de saké,
Et pour volonté de se donner à lui comme …
Photo Alexey Kartashov
… Sa Geisha !