Photo PSganarel
Il est là,
Tu le sais,
A emboîter tes pas,
Dans ton univers,
Invisible,
Mais si présent.
L’espérer au détour d’une
rue,
Le penser derrière la fenêtre de ce bureau,
Où tu essayes de l’oublier
dans le travail.
Prenant,
Et pourtant inaccessible,
Pendant ces quelques jours
Il est là, si proche.
Toujours plus
Oui, il est là,
Espérer croiser son
regard,
Et dans le même temps,
Le redouter,
Partout cette empreinte de
lui,
Un commentaire,
Une image,
Un objet laissé là,
Un parfum peut être,
Comme un jeu de piste,
De ces petits cailloux,
Qu’il sème sur son
passage
Pour te faire sentir,
Qu'il resserre ta laisse,
Autour de ta gorge.
Photo PSganarel
Oui, il est toujours là,
Quotidien troublé,
De cette présence,
Chaque jour plus prenante,
Entêtante.
Comme la biche,
Sent la meute se
rapprocher,
Toujours plus proche,
Toujours plus vital,
Avec ce désir de voir,
De savoir,
D'aller le retrouver,
Ne pas oser,
Et pourtant le penser.
Vraiment, Il est là.
Dans l’ombre tes pas,
Se laisser rattraper
Mieux, se retourner,
Et voir venir.
Attendre tapie dans l’ombre,
Espérant inverser les
rôles,
Découvrir le visage du
chasseur,
De sa meute.
Quand enfin tu les vois,
Si proches et pourtant
inaccessibles,
Craignant d’être dévoilée,
Tu recules.
Juste frôlée dans ta
fuite,
Un contact inespéré,
Presque innocent,
Te laisse déjà ce gout d’inachevé.
Devoir repartir,
Essayant
d’étouffer,
Ce sentiment de
frustration,
De n’avoir pu te mettre à
ta place,
Au creux de ses bras.
Alors,
Pour oublier la frustration,
Les regrets,
La solitude de l’âme,
Dans l’anonymat du quotidien,
Se réfugier pour oublier.
Photo PSganarel
Heureusement, il est là!
Dans ce supermarché,
Quand une main
anonyme
Vient rattraper la
tienne,
Incrédule, tu te
retournes.
Émotion d’un souffle,
D’un baiser volé,
Chaleur qui étourdit,
Joie pure d’avoir été rattrapée,
C’est bien lui qui vient
prendre,
Ce à quoi tu n’espérais
plus,
Et marquer de son empreinte,
Ton espace, ton quotidien...